Le logo du courant du futur (Liban)

Après les descentes de la Sécurité de l’Etat aux domiciles du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé et son absence devant la juge Ghada Aoun dans le cadre des enquêtes concernant les détournements de fonds et blanchiment d’argent, le courant du futur a publié un communiqué accusant la juge d’avoir agi à la demande de la présidence de la république. Pour rappel, Riad Salamé avait été nommé gouverneur de la BdL dès 1993 par l’ancien premier ministre Rafic Hariri dont il était déjà le banquier. ll fait l’objet depuis 2 ans de plusieurs accusations y compris en Europe de détournement de fonds et de blanchiment d’argent et sa politique monétaire est considérée comme à l’origine de l’effondrement de la valeur de la livre libanaise face au dollar ou encore de diverses critiques de la part d’organisations internationales comme le FMI concernant les opérations d’ingénierie financière menées par la BdL ayant favorisé les banques locales au détriment des déposants jusqu’à l’effondrement du secteur financier. Les pertes de ce secteur atteindraient ainsi 63 milliards de dollars selon le gouvernement Mikati III jusqu’à 103 milliards de dollars selon certaines agences de notation.

Le courant du futur, dont le gouverneur de la Banque du Liban est considéré comme proche, estime que cette décision de justice constitue la poursuite de la campagne contre le système bancaire induisant l’effondrement de la livre libanaise et la crise socio-économique actuelle.

Il met en cause personnellement le chef de l’état, le général Michel Aoun, qui aurait, selon le CDF, demandé au directeur de la sécurité de l’Etat de mener cette opération, y compris en cas d’affrontement avec le personnel des forces de sécurité en charge de la surveillance des domiciles de Riad Salamé, pour justifier l’échec des négociations avec le FMI et aussi favoriser le courant patriotique libre lors des prochaines élections législatives.

Cette information fait suite aux descentes des membres de la sécurité de l’état aux domiciles de Rabiyeh, Safra et aux bureaux du siège de la BdL de Riad Salamé, pourtant introuvable jusqu’à l’heure actuelle. Certaines rumeurs accusent le général Othman de l’avoir fait exfiltré à Paris alors qu’un communiqué des FSI réfute tout risque d’affrontement avec les services de la sécurité de l’état. Le même communiqué des FSI souligne que le général Othman aurait été informé par avance, par le général Tony Saliba de l’imminence de l’opération visant à arrêter Riad Salamé.

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