Les journaux koweïtiens annoncent que le Liban chercherait à importer du pétrole de leurs pays, suite à une visite du directeur de la Sûreté Général Abbas Brahim, sur fond de scandale du fioul frelaté.

La société algérienne Sonatrach avait déjà précédemment annoncé souhaiter interrompre ses livraisons de fioul, alors que son représentant au Liban fait l’objet d’une mise en accusation. Egalement sur le banc des accusés, plusieurs hauts responsables du Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques ainsi qu’un homme d’affaire lié à plusieurs personnalités politiques locales.

Cette information intervient également alors que le Liban a connu depuis 2 semaines d’importantes coupures dans la distribution d’électricité. En cause selon le Ministre de l’Energie Raymond Ghajjar, les retards pris par la société algérienne dans la livraison de fioul à destination des centrales électriques locales suite à la saisie par la justice libanaise de 2 tankers dont le fioul ne correspondait pas au cahier des charges spécifiées par l’Electricité du Liban.

Selon le journal Al Raï, Abbas Ibrahim a ainsi évoqué ce dossier avec les autorités koweïtiennes, avec pour objectif de diminuer l’impact de la crise économique majeure que traverse le Liban.

“Nous souhaitons acheter 100% de nos besoins du Koweït sans passer par des intermédiaires”, aurait indiqué le responsable libanais, souhaitant ainsi éviter que des profits puissent être versés à ces agents. Cette question sera soumise aux dirigeants koweïtiens.

Les autorités koweïtiennes ont également démenti le placement de 2 milliards de dollars auprès de la Banque du Liban, comme annoncés par certains médias libanais, notamment en raison de difficultés économiques liées à la chute des prix du pétrole d’une part mais aussi à d’importants déficits publics.