Devant le centre électoral de Douma, Nord Liban. Crédit photo: Libnanews.com
Devant le centre électoral de Douma, Nord Liban. Crédit photo: Libnanews.com

Alors que le scrutin législatif est prévu ce dimanche, le Liban est désormais en silence électoral, forçant hommes politiques et médias à ne plus diffuser leurs propos. Ces dernières heures ont été marquées par une surenchère électorale amenant à une forte tension entre partisans des différents partis politiques.

Ce samedi, les urnes qui seront utilisées ce dimanche ont été remises aux différents responsables des bureaux de vote et à leurs greffiers indique une dépêche de l’Agence Nationale d’Information alors qu’hier le président de la république, le général Michel Aoun, avait dénoncé l’achat massif de voix par certains candidats, appelant les forces de sécurité et de l’armée libanaise à enquêter à ce sujet.

Si les partis politiques traditionnels sont considérés comme étant donnés favoris, il n’est pas exclu que des listes issues de la société civile puissent percer dans différentes circonscriptions.

Il reviendra au prochain parlement de désigner un nouveau gouvernement qui devra conclure à son tour un accord final avec le FMI pour que le Liban puisse faire face à l’importante crise économique décrite comme l’une des 3 pires au monde par les auteurs d’un rapport de la Banque Mondiale, puis désigner un nouveau président de la république.

Certaines sources s’attendent à d’importantes difficultés notamment au niveau monétaire après les élections, la Banque du Liban ayant stabilisé la livre libanaise jusqu’à présent en raison du scrutin mais ses réserves monétaires s’épuisant. Par ailleurs, les réformes exigées par le FMI pourraient faire face à d’importantes difficultés dans leurs mises en oeuvre. Il s’agit notamment du cas du renvoi massif de fonctionnaires souvent embauché par clientélisme, ou encore de l’augmentation du tarif de l’électricité publique, une mesure jugée nécessaire afin d’équilibrer les comptes de l’Electricité du Liban.

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