La semaine dernière, le Liban a officiellement inauguré le premier forage qui se déroule actuellement au large des côtes libanaises et plus précisément à 40 km au Nord de la Capitale, Beyrouth, en face de Jounieh.

Les autorités libanaises ont, à cette occasion, multiplié des déclarations assez optimistes, nonobstant certains faits, au grand désespoir de certaines sources internes aux entreprises du consortium qui est le maitre d’oeuvre de ces forages et qui appellent à plus de prudence.

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Depuis des décennies, voire même il y a un siècle déjà, du temps du Mandat Français, des études sismiques et géologiques relevaient une forte probabilité de présence d’hydrocarbures au Liban. Dans les années 40 ou 60, des puits exploratoires, dans le Nord du Liban ou dans la Békaa, ont été même creusés sans trouver de pétrole.

Il est vrai que l’espoir fait vivre beaucoup de personnes au Liban, confrontées à de multiples crises et notamment aujourd’hui, une grave crise économique, avec 50% de la population libanaise qui risque de se retrouver vivant sous le seuil de pauvreté. Pour autant, il est nécessaire d’adopter une attitude rationnelle et réaliste sur ce dossier, pour pouvoir également ne pas avoir de mauvaises surprises et aussi se préparer le cas échéant à l’absence de cette ressource.

Pour rappel, le Liban a accordé des licences d’une durée de 30 ans pour l’exploration et l’exploitation des blocs 4 et 9 au consortium formé par le français Total, l’italien ENI, le russe Novatek en 2018. Total étant le maitre d’oeuvre, c’est lui qui a affrété le Tungsten Explorer chargé de forer les puits d’exploration.

Le premier ministre libanais Hassan Diab en compagnie d’une délégation de Total, le lundi 2 mars 2020. Crédit Photo: Dalati & Nohra

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