S’exprimant dans les colonnes de Paris Match, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a estimé que le Liban ne serait pas en faillite.

Selon le responsable de la Banque Centrale, la situation actuelle aurait été induite par le cumul des différents déficits durant les 5 dernières années. Il estime que le défaut de paiement aurait pu être également évité en mars en dépit de l’instauration d’un contrôle des capitaux dès novembre 2019 par l’association des Banques du Liban.

Selon Riad Salamé, la politique qu’il a menée n’est pas responsable de la crise actuelle qu’il met sur le dos de l’absence de réformes. Il souligne également que la BDL dispose des réserves suffisantes pour continuer à importer les produits essentiels à la population.

Concernant la détérioration de la parité de la Livre Libanaise, il n’a pas écarté la fin de la politique de maintien de la parité ou encore à imputer aux actionnaires des banques une partie des pertes liées à la déclaration de l’état de défaut de paiement. Riad Salamé a réfuté l’opinion selon laquelle le Liban a vécu durant 30 ans à crédit et indique avoir, à plusieurs reprises, appelé les gouvernements qui se sont succédés à réformer les administrations publiques.

Pour rappel, des divergences sont apparues entre le gouvernement libanais et les représentants de la banque centrale, lors des discussions qui ont débuté, il y a 3 semaines avec le Fonds Monétaire International. Les autorités libanaises souhaitent ainsi restructurer le secteur financier local, tant privé que public en raison de pertes estimées à 63 milliards de dollars. Cependant, certaines expertises indiqueraient que les pertes pourraient même dépasser les 100 milliards de dollars.

La BDL est ainsi exposée d’une part à l’état de défaut de paiement – elle détiendrait pour plus de 33 milliards de dollars de dette publique – mais également à l’arrivée à maturité de plus de 25 milliards de dollars de certificats de dépôts de banques privées dans les années à venir. Au total, les banques libanaises auraient placé 70 milliards de dollars de fonds auprès de la banque centrale pour un peu plus de 20 milliards de réserves monétaires.

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