Le Président de la Chambre des Députés Nabih Berri a annoncé le report de la session du Parlement qui visait à adopter la très controversée loi d’amnistie envers – outre les islamistes coupables de crimes n’ayant pas entrainé de crime de sang et les trafiquants de drogues – les personnes impliquées dans des délits financiers et notamment des détournements de fonds publics.

Ce projet de loi était initialement soutenu par le Mouvement Amal, le Hezbollah et le Courant du Futur.

Cette annonce intervient alors que de nombreux blocs parlementaires et députés ont également annoncé le boycott de cette session. Il s’agit du cas du Courant du Futur, du Parti Socialiste Progressiste, des Forces Libanaises, du Parti Kataëb ou du Parti Démocratique Libanaise et d’un certain nombre de députés indépendants.

La session parlementaire a donc été reportée au 26 novembre prochain, alors que des doutes apparaissent notamment en raison de l’absence actuelle d’un gouvernement fonctionnel. Pour rappel, le Premier Ministre sortant Saad Hariri avait annoncé sa démission le 29 octobre dernier.

Par ailleurs, le mouvement de manifestation, qui entre dans son 34ème jour, avait appelé, dès hier soir, à un grand rassemblement pour dénoncer cette réunion du Parlement.

les manifestants, qui dénoncent la corruption de la classe politique libanaise ont entamé aujourd’hui, un véritable siège du périmètre du Parlement avec la constitution d’une chaine humaine. Des incidents ont eu lieu au niveau de la Place Riad el Solh, de l’immeuble An Nahar au niveau de la Place des Martyrs, de la rue Omar Daouk, alors que des coups de feu ont été tirés en l’air lors du passage d’un convoi d’un parlementaire.

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