Un sommet économique urgent s’est réuni au Palais Présidentiel de Baabda, en la présence du Président la République, alors que la crise économique au Liban s’aggrave sur fond de la pénurie du dollar qui a, pour conséquence, des problèmes d’approvisionnement en essence, blé ou encore médicaments.

Ainsi, un taux de change non officiel a été pratiquement mis en place avec une parité entre Livre Libanaise et dollar atteignant parfois 2 200 LL/USD contre un taux officiel de 1 511LL/USD.
Alors que la Banque du Liban (BDL) a remboursé 1.5 milliards de dollars d’obligations libanaises arrivées hier à échéance en lieu et place du Ministère des Finances, des experts doutent de la capacité des autorités publiques à surmonter les prochaines échéances de mars et d’avril, comme le souligne le rapport de la Bank of America – Merril Lynch et n’hésitent plus à évoquer différents types de scénarios possibles dont celui faisant appel à l’aide du Fonds Monétaire International (FMI), alors que les obligations libanaises ont été dégradées par les principales agences de notation, il y a 1 mois.
La crise économique s’est doublée d’une crise politique, avec l’absence d’un gouvernement, seule institution de prendre en compte certaines décisions et à même

Etaient présents, les ministres sortants des Finances, Ali Hassan Khalil, de l’économie Mansour Bteich, le ministre d’État aux Technologies de l’information, Adel Afiouni, et le ministre d’État aux Affaires de la Présidence, Salim Jreissati, ainsi que le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salameh, Le Président de l’Association des banques au Liban Salim Sfeir, le président de la Commission de contrôle bancaire du Liban, Samir Hammoud et le conseiller économique du Premier ministre par intérim, Saad Hariri, Nadim Munla.

Parmi les contradictions du communiqué lu à l’issue de la réunion, le Président de l’Association des Banques du Liban, Salim Sfeir, a démenti toute instauration de mesure de contrôle de capital, pourtant décidée par son organisme, il y a 2 semaines. Ainsi, l’ABL avait décidé d’instaurer une limite de retrait à 1 000 USD/Semaine et d’interdire les virements de fonds à l’étranger sauf en cas d’urgence.

À l’issue de la réunion, un communiqué a été lu par le Président de l’Association des Banques du Liban, Salim Sfeir.

“Le président Michel Aoun a présidé une réunion financière au Palais Baabda cet après-midi, à laquelle ont assisté le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, le ministre d’État aux Affaires de la présidence, Salim Jreissati, ministre de l’Economie et du Commerce, Mansour Batish et le ministre des Affaires étrangères. Dr. Adel Afyouni, Gouverneur de la Banque du Liban Riad Salameh, Président de l’Association des Banques Dr. Salim Sfeir, Président du Comité de Contrôle des Banques Samir Hammoud, Conseiller du Premier Ministre pour les Affaires Financières et Economiques Dr. Nadim Al-Mounla Natouan Choucair.

La réunion était consacrée à la discussion sur les conditions financières et bancaires du pays, qui affectent désormais la plupart des secteurs économiques et productifs.

Après avoir présenté plusieurs propositions visant à résoudre la crise, le gouverneur de la Banque du Liban a été invité à prendre les mesures provisoires nécessaires en coordination avec l’Association des banques afin de publier des circulaires proposées et de faire des propositions nécessitant des textes juridiques ou réglementaires afin de maintenir la stabilité, la confiance, ainsi que l’intégrité envers les secteurs bancaire et monétaire et de garantir les droits des déposants, sans aucune diminution de leurs dépôts.

Enfin, les participants ont souligné qu’il importait de maintenir les conditions monétaires et le système libéral par lequel le Liban s’est toujours distingué. Il convient de mentionner que le Liban s’est engagé, comme il l’a toujours fait, à s’acquitter des obligations liées à l’émission de l’euro-obligation, comme celle d’hier.

En réponse à une question sur la procédure du contrôle du capital, il a répondu: “Nous avons déjà déclaré que nous n’adopterions pas cette procédure”.

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