Les autorités libanaises étudieraient actuellement l’achat de 80 000 tonnes de blé pour assurer la sécurité face à une possible crise alimentaire du Pays des Cèdres face à la menace induite par l’effondrement des réserves monétaires. Il s’agirait d’un premier achat de ce type par le gouvernement libanais depuis 2014, l’importation de blé ayant été depuis menée le secteur privé.

Ainsi, un appel d’offre pourrait prochainement être publié par le Ministère de l’Economie après approbation du gouvernement. La demande locale atteindrait entre 35 000 à 40 000 tonnes par mois. Ces achats pourraient ainsi ne suffire qu’à financer la demande pour 2 mois de consommation seulement.

Pour rappel, la banque du Liban a subventionné l’achat de produits de première nécessité, comme le blé, l’essence ou encore les médicaments depuis la publication de la circulaire 530, garantissant l’achat de devises étrangères au taux officiel de 1507 LL/USD. Cependant, le niveau des réserves monétaires continue actuellement à baisser de l’ordre de 1 milliards de dollars par mois, en l’absence de flux en provenance de l’étranger et alors que les banques libanaises ont imposé un contrôle des capitaux à leurs déposants, les empêchant ainsi de disposer librement de leurs fonds.

Le Ministre des Finances Ghazi Wazni avait déjà mis en garde indirectement contre la possible interruption de l’importation des biens de première nécessité, soulignant que les autorités libanaises souhaitaient obtenir un prêt à taux réduit de 5 milliards de dollars pour financer ces achats. Ainsi, le Premier Ministre Hassan Diab devait également se rendre dans les pays du Golfe pour évoquer cela. Cette visite a été cependant remise en raison de la situation alarmante au Liban suite à la pandémie du coronavirus COVID-19.

Depuis les autorités tenteraient d’obtenir un prêt de 500 millions de dollars dans le cadre du programme d’aide du FMI face à la pandémie.

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