L’ambassadrice des Etats-Unis au Liban Dorothy Shea a annoncé que les Etats-Unis fourniront 72 millions de dollars via un fond des Nations Unis pour soutenir les membres de l’Armée Libanaise et des Forces de Sécurité Intérieure. Cette somme représentera 100 USD mensuellement et sera versée en espèce durant 6 mois, afin de faire face à la détérioration du pouvoir d’achat de ces derniers confrontés à la dégradation de la parité de la livre libanaise face au dollar.

Depuis 2 ans déjà, l’armée libanaise a dû arrêter de fournir de la viande à ses troupes alors que plusieurs pays fournissent une assistance alimentaire aux soldats et à leurs proches, comme le Qatar ou encore la France.

Il s’agit aussi de la première fois que les Etats-Unis offrent une aide financière aux soldats de l’armée libanaise.

Pour rappel, 82% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté et même un tiers de la population dans un état de pauvreté extrême. Sur le plan économique, aucune nouvelle perspective n’a pu voir le jour afin d’améliorer les conditions sociales et économiques qui continuent à se dégrader entre retard pris pour finaliser les négociations avec le Fonds Monétaire International et atermoiement des milieux financiers qui refusent de devoir absorber une grande partie des pertes financières fonds qu’ils géraient pourtant, limitant ces pertes via l’utilisation de différents taux de change. Cette multiplication des taux de change est d’ailleurs dénoncé par le FMI qui l’estime responsable du détournement d’une grande partie des réserves obligatoires de la Banque du Liban et de ce qui reste des dépôts privés au bénéfice des actionnaires des banques et des importateurs.

Si le gouvernement a bien tenté d’augmenter les salaires, induisant une nouvelle poussée inflationniste, faute de flux financier entrant suffisant, les transferts de fonds et autres apports qui avaient soutenu l’économie libanaise déjà mal en point durant des années ne suffisent plus à équilibrer la balance de paiement. La balance commerciale s’est même encore depuis dégradée et les transferts de fonds effectués diminuent et se limitent désormais pratiquement à un soutien de la diaspora aux membres familiaux toujours présents au Pays des Cèdres et à l’aide humanitaire internationale.

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