S’exprimant sur les ondes de la LBCI, le député Georges Atallah a indiqué que les sanctions américaines évoquées cette semaine à l’encontre de personnalités libanaises officiellement non-identifiées auraient notamment visé le premier ministre désigné Saad Hariri.

Washington aurait motivé ces sanctions sous le prétexte que ce dernier pourrait constituer un gouvernement dans lequel le Hezbollah serait présent. Cependant, l’annonce de ces sanctions a été reportée à la demande du Président de la République Française Emmanuel Macron qui souhaite voir la mise en place, le plus rapidement possible, d’un gouvernement fonctionnel capable d’instaurer les réformes exigées par la communauté internationale en vue de débloquer l’aide économique. Parmi ces réformes jugées nécessaires, la lutte contre la corruption…

Pour rappel, ces craintes auraient été déjà exprimées par Saad Hariri à certains de ses proches, indiquait depuis 2 semaines, le quotidien Al Akhbar. Certaines sources avaient même accusé l’ancien premier ministre de détourner 20% des montants des contrats publics lors de ses mandats.

La possibilité de telles sanctions aurait ainsi reporté l’annonce de la formation du prochain gouvernement, estiment certaines sources, allusions à certains obstacles internes mais aussi externes.

Les Etats-Unis ont déjà sanctionné plusieurs personnalités politiques, dont Ali Hassan Khalil, le bras-droit du président de la Chambre Nabih Berri, Youssef Fenianos, proche de Sleiman Franjieh dans un premier train de sanctions, Gébran Bassil, le chef du Courant Patriotique Libre lors d’un deuxième round.

Ces sanctions sont placées dans le cadre du Global Magnitsky Act, un texte législatif visant à sanctionner les dirigeants coupables d’atteintes aux droits de l’homme ou encore de corruption.

Un commentaire?