Réunis à l’invitation de Nicolas Chammas, président de l’association des commerçants de Beyrouth, les partenaires économiques ont mis en garde contre les restrictions bancaires, s’en prenant par ailleurs vivement aux autorités publiques accusées d’avoir ruiné le Liban avec la mise en état de défaut de paiement en date du 7 mars et le conflit entre cabinet public, parlement, Banque du Liban et banques privées lors de la formulation du plan de sauvetage économique.

Le communiqué publié à l’issue de la réunion a également dénoncé les nouvelles restrictions monétaires visant la population. “La route de «l’enfer» est souvent pavée de bonnes intentions”, estime les organismes économiques citant les raisons positives à de telles mesures: contrôler l’inflation de la masse monétaire en livres libanaises due à l’inflation, défendre la hausse du taux de change, contenir le phénomène d’économie monétaire et nuisant au retour de la confiance.

Priver les banques de leurs liquidités disponibles sur leurs comptes courants à la Banque du Liban, et les restreindre à moins de 50 voire 30% de leurs besoins habituels, est une chose étrange, illogique et incompatible avec les actifs bancaires. C’est compréhensible, par exemple, dans le cas où une banque commerciale spécifique ne les possède pas.
Ce qui lui suffit dans ses comptes écrits, une heure qui serait légitime pour encourir des charges financières supplémentaires. Quant à la rupture forcée de comptes suspendus en certificats de dépôt et comptes à terme, des coûts exorbitants entraîneraient, et compte tenu de l’utilité des instruments financiers et de leur durée résiduelle avant échéance, ces coûts peuvent atteindre 50 voire 80 % De la valeur des fonds déposés, le coût extra élevé et injustifié résultant de ce partage administratif ne sera pas supporté par les banques car elles portent une responsabilité fiduciaire, et les clients ne la supporteront certainement pas.

Ainsi, les partenaires économiques mettent en garde contre les mesures de restriction monétaires et ses conséquences, comme l’arrêt du versement des salaires via les banques, les tensions entre banques et déposants, la complexité des opérations financières, la diminution de la valeur des chèques en contrepartie de devises étrangères, allusion aux différents taux de change existants sur le marché local, la perte de valeur des dépôts ou encore ses conséquences sur le secteurs commercial.

Par conséquent, les associations de commerçants rejettent ces restrictions et appellent les autorités monétaires à coopérer pour permettre aux déposants de disposer des fonds disponibles sur les comptes courants des banques locales sans aucune restriction, à faciliter les opérations bancaire “au taux de change réel”, à exclure les importateurs de toute mesure visant à limiter les importations.

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