Le président de la Confédération générale du travail au Liban, le Dr Bechara Al-Asmar a noté son rejet total de l’annulation de l’article 124 du budget estimant que celui-ci pourrait aboutir à l’annulation des dettes de l’état vis-à-vis de la sécurité sociale.

Il décrit ainsi ce text”e comme un “vol des fonds de garantie et les assurés, un appel voilé à attaquer la garantie et à saper son rôle et le mépris des droits des assurés, d’autant plus que les dettes dues par l’Etat sont dans leur totalité envers la branche maladie-maternité et sont éligibles pour combler le déficit croissant de cette branche et améliorer le taux de prestations”, alors qu’une grande partie de la population est confrontée à l’augmentation de la facture hospitalière et à celle des prix des médicaments.

Il estime que ce projet intervient également alors que l’état incite parallèlement les banques et la Banque du Liban à ne pas remplir leurs obligations envers les déposants et à garder leur argent en dépôt au lieu de faciliter les dépenses à caractère sociale.

La CGTL menace par conséquent d’appeler à un mouvement de grève dans tous les secteurs touchés par la mise en cause de l’article 124 du buget, en cas d’adoption de cette nouvelle mesure.

Pour rappel, lors du précédent budget en 2019, l’article 71 de la loi de finances 2019 prévoyait que l’État paye ses arriérés, sous forme de dix annuités de 543 milliards de livres libanaises chacune, soit 362 millions de dollars chacun, des paiements qui n’ont pas été depuis effectuées.

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