Les habitants du Metn se seraient plaints de fortes odeurs de pourriture qui seraient apparus ces derniers jours suite aux quelques beaux jours que le Liban aurait dernièrement connu.

Selon Fadi Jreissati, nouvellement arrivé à la tête du Ministère de l’Environnement, les causes de ces odeurs ont été identifiées. il s’agirait d’une ancienne décharge temporaire mise en place par le Conseil de Développement et de Reconstruction lors d’un épisode de la crise des ordures de 2016.

Le CDR aurait alors transformé un parking en décharge temporaire entre aout et septembre 2016 alors que les résidents de Bourj Hammoud protestaient et avaient réussi à obtenir la fermeture temporaire de la décharge – ré-ouverte depuis 2015 après avoir été fermée durant 18 ans – qui se trouve dans leur localité par leur municipalité.

La compagnie Sukleen aurait alors utilisée des décharges temporaires durant une période de 5 semaines sans que ces dernières face l’objet ensuite de travaux de réhabilitation. Selon certaines informations, plus de 350 tonnes de déchets de provenance de Beyrouth mais également d’une grande partie du Metn s’y seraient retrouvés de manière quotidienne.

Le Ministre s’est également engagé à ce que cette décharge soit traitée d’ici la fin de ce mois de février.

Ce ne serait qu’en février 2018 que les autorités publiques auraient été informé du problème. Ce n’est cependant qu’à partir d’octobre 2018 que les ordures présentes sur ce terrain ont commencé par faire l’objet d’un retraitement et d’un transfert vers la décharge de Bourj Hammoud pourtant fermée depuis février 2018. Toutes les mesures nécessaire pour limiter les odeurs auraient été prises par les autorités. Cependant, arrivé aux dernières strates de déchets, et dû aux pluies, il s’est formé une sorte de jus dont l’odeur s’est intensifié avec la dernière hausse des températures, a expliqué Fadi Jreissati.

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Selon le communiqué publié par le Ministre, plus de 5 000 litres auraient été aspergés sur le site pour limiter les germes et les odeurs.

Vue aérienne de la montagne d'ordures de Bourj Hammoud, avant sa réhabilitation. Photographie prise le 22 janvier 2016. Crédit Photo: François el Bacha, tous droits réservés.
Vue aérienne de la montagne d’ordures de Bourj Hammoud, avant sa réhabilitation. Photographie prise le 22 janvier 2016. Crédit Photo: François el Bacha, tous droits réservés.

Alors que les décharges de Bourj Hammoud et de Jdeideh sont presque arrivées à surcapacité sans qu’une solution pérenne ait été trouvée, les autorités actuelles estiment nécessaire de poursuivre le comblement de la mer afin d’étendre ces décharges en attendant qu’une solution définitive soit trouvées. Parmi les solutions proposées, l’établissement d’incinérateurs.

Pour plus de précisions

Le dossier des ordures, devenu crise chronique de ces dernières années, devrait être crucial pour le nouveau gouvernement tout juste formé et en particulier pour le nouveau Ministre de l’Environnement Fadi Jreissati. Les ordures et la pollution générée au Liban serait à l’origine de plus de 6 000 cas de cancers selon les déclarations, l’année dernière, de l’ancien Ministre de la Santé Ghassan Hasbani.

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