Selon le quotidien saoudien Asharq al-Awsat dans son édition de ce mercredi, outre le Hezbollah que les Etats-Unis considèrent comme organisation terroriste, et les personnes et entités qui lui sont alliées, les rédacteurs du projet de loi souhaiteraient désormais inclure les personnalités libanaises impliquées dans les actes de corruption ou de violation des droits humains, citant notamment 2 noms, celui du Président de la Chambre Nabih Berri et de l’ancien ministre des Affaires Etrangères Gébran Bassil.

Jusqu’à présent, le président de la chambre était épargné par les menaces de sanctions américaines vis-à-vis des investissements qui détiennent aux États-Unis. Des analystes estimaient ainsi ainsi que ce dernier constituait pour Washington une alternative politique chiite au Hezbollah, expliquant ainsi pourquoi les autorités américaines ne souhaitait pas sévir contre lui.

Ce texte serait notamment soutenu par 13 membres du parti républicain appartenant au congrès. Le document de 111 pages vise outre le Hezbollah, l’Iran et les groupes que ce pays soutient comme les milices Houthis au Yémen.

Le comité d’étude républicain à la chambre des représentants a également préparé un rapport recommandant de punir le régime iranien et ses agents au Liban, ainsi que d’arrêter l’aide militaire attribuée à l’armée libanaise.

D’autres souhaiteraient que l’armée libanaise prenne une part active dans la lutte contre le Hezbollah, faute de quoi, 20 % de l’aide militaire des États-Unis à l’institution libanaise serait suspendue. Ils exigent également du président de la république libanaise, le Général Michel Aoun de prouver qu’il prend les mesures nécessaires pour que l’influence de l’Iran et du Hezbollah diminue au Liban.