Après que la production d’électricité publique s’est réduite à 3 heures au maximum depuis un an en raison de difficultés financières, le ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques a indiqué que la première phase du plan visant à rétablir le courant devrait débuter dès ce printemps, avec à la clé, la fourniture d’électricité depuis la Jordanie et de gaz d’Egypte. Ainsi, les foyers libanais pourront bénéficier de 8 à 10 heures de courant public par jour. D’ici 2023, le Liban pourrait même jouir de 17 heures de courant public par jour.

Le ministre, qui s’exprimait sur les ondes de l’émission Naharkom Said de la LBCI a indiqué que le Caire devrait ainsi ratifier l’accord définitif permettant l’acheminement de Gaz à la centrale de Deir el Ammar au Nord du Liban dans un premier temps puis de Zahrani au Sud du Liban dans une deuxième étape. Toutefois, l’obtention d’un financement du Fonds monétaire international et de la Banque Mondiale est liée à l’obtention des exemptions (de l’application des sanctions américaines prévues dans le cadre du CAESAR Act) et à la garantie que l’argent fourni n’est pas gaspillé, soulignant par ailleurs que le gaz reste moins cher que le fioul actuellement utilisé.

Au cours de la 3ème étape, de nouvelles centrales électriques devront être construites et mises en oeuvre avant l’arrêt de la centrale de Zouk Mosbeh, responsable d’une important pollution de l’environnement. Cependant, la centrale qui devrait la remplacer devrait se trouver entre le Nord du Liban et le Sud du Liban afin de renforcer le réseau de distribution dont l’équivalent de 18% de l’énergie actuellement produite serait gaspillée. Cette dernière devrait donc être construire au niveau de la zone de Salaata, explique le Ministre, avec des pertes ainsi réduites à 15%.

Walid Fayyad indique que pour l’heure, le Liban bénéficie de 3 heures de courant via la production d’électricité par du fioul irakien, pour un coût de 70 millions de dollars par mois.

À terme, 30% de l’électricité devraient être produits à partir de gaz et 70% à partir d’énergies renouvelables, réduisant ainsi également la facture mensuelle des foyers qui devrait atteindre une moyenne de 500 000 LL mensuellement au lieu d’un ou de deux millions de livres libanaises pour les générateurs de quartier.

Enfin, le ministre de l’énergie a conclu sur le fait qu’il est impossible aujourd’hui de subventionner à nouveau les carburants, les réserves monétaires de la Banque du Liban étant vides.

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