Les autorités libanaises ont adopté le premier budget public depuis 2005 au terme de 3 jours de débat après le vote des députés qui ont ratifiés chaque article présenté et cela en l’absence toutefois de tout audit des dépenses des années précédentes.

Parmi les premiers articles de loi, deux sont liés aux dépenses présidentielles et parlementaires mais également le projet de réforme fiscal nécessaire pour le financement de la hausse des salaires des fonctionnaires. Cette augmentation avait provoqué une vive polémique au sein de la classe politique et syndicale. Le budget public total devrait dépasser 3 milliards de dollars pour un taux de croissance de 1.8% en 2016.

L’absence de l’approbation d’un budget public au cours des 12 dernières années était une conséquence de la paralysie politique qui a suivi l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri et de la division de la classe politique.

Cette état de fait a entrainé une paralysie économique et nuit aux processus de réformes et d’investissements publics notamment infrastructurels, et plus particulièrement dans le secteur électrique. Cet absence d’approbation de budget public est également à l’origine d’une perte de contrôle de la dette publique qui a pratiquement doublé en 12 ans, passant à 75 milliards de dollars, soit 157% du PIB. La situation a été aggravée par l’impact de la guerre civile syrienne et la présence d’un nombre important de réfugiés syriens sur le sol du Pays des Cèdres.

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