La réunion du Conseil des Ministres a été précédée par la rencontre entre le Président de la République, le Général Michel Aoun et son Premier Ministre Saad Hariri. Crédit Photo: Dalati & Nohra
La réunion du Conseil des Ministres a été précédée par la rencontre entre le Président de la République, le Général Michel Aoun et son Premier Ministre Saad Hariri. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Le budget 2019 a été adopté par le Conseil des ministres ce lundi au cours de la 19 ème session qui lui a été consacré au Palais Présidentiel de Baabda. Il devrait encore être entériné par le Parlement.

Parmi les dernières mesures adoptées, la réduction des salaires, des indemnités et de divers avantages des ministres et des députés ou encore plus controversées, l’adoption de diverses taxes comme celles instaurant l’autorisation aux véhicules de circuler avec des vitres teintées pour la somme équivalente à 330 dollars US ou encore une nouvelle taxe sur le narguilé à 1 000 LL, alors que les dispositifs législatifs et les régularisations locales visaient plutôt respectivement à les interdire ces dernières années sur nos routes ou encore dans les lieux publics.

Egalement, a été décidée une hausse sur les permis de port d’armes, ou encore une augmentation de 2% des taxes sur les produits importés à l’exception de ceux concernant la santé ou les produits à usage industrielle.

Précédemment, le gouvernement avait adopté un nouveau plan pour l’amélioration de la distribution et la production d’électricité. Les subventions à l’EDL sont responsables de plus de moitié du déficit public. En cause, alors que le coût de production au Kilowatt par heure est estimé à 17 cents, il est revenu à 9 cents aux consommateurs.
Parmi les principales mesures, outre l’augmentation des tarifs de l’électricité, la lutte contre le gaspillage et le vol ainsi que la mise en place de nouvelles centrales de production.

Un déficit public prévu à 7.6% pour 2019

Le budget 2019 vise désormais a réduire le déficit public à 7.6% du PIB dès cette année, au lieu de 8.3% comme précédemment annoncé. La réduction des déficits publics est une condition préalable à l’application du programme d’aide économique CEDRE d’un montant de 11 milliards de dollars.

En 2018, le déficit public a atteint 11% du PIB, pour un montant de 6.7 milliards de dollars contre un montant prévisionnel de 3.5 milliards de dollars à l’origine. En cause de ce dérapage des dépenses publics, un manque de gouvernance et de transparence publique ainsi que des problèmes chroniques de détournements des fonds publics, l’augmentation des salaires des fonctionnaires sans gain de compétitivité ou encore l’engagement de nouveaux fonctionnaires lors des élections législatives de mai.

L’aide accordée vise notamment à remettre à niveau les infrastructures et l’économie locale lourdement impactées par la présence 1.5 millions de réfugiés syriens et d’un demi million de réfugiés palestiniens.

Cette main d’oeuvre à bas-coût rentre en compétition avec la main d’oeuvre libanaise moins compétitive. Ainsi, le taux de chômage de la population active locale atteint désormais plus de 40% de taux de chômage et 30 000 nouveaux diplômés quittent chaque année le Pays des Cèdres.

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