Il n’y a pas les bonnes personnes d’un côté et les mauvaises de l’autre, les détenteurs ou défenseurs du bien d’un côté, et les détenteurs ou défenseurs du mal de l’autre, car nous sommes tous des larrons…

Comme autrefois les deux larrons sur le Golgotha, nous sommes une humanité de larrons, répartie autour du Christ, le seul parfait. Ils étaient tous les deux pêcheurs, ils étaient tous les deux équidistants du Christ. Pourtant un seul des deux l’a accompagné dans le royaume des cieux…

Ceux qui passent leur temps à juger les autres, à les condamner, à proclamer leur bannissement, avec des méthodes radicales dignes de l’inquisition, sans pour autant scruter leurs propres faiblesses, leurs manquements et leurs propres démons, leur viendra-t-il un jour à l’esprit de prononcer la phrase du bon larron : «Souviens-toi de moi Seigneur quand tu seras dans ton Royaume » ?

Permettez-moi d’en douter…

La fidélité au Christ est personnelle et intime. Lors de son passage sur terre, le Christ s’est préservé du pêché, proclamant toutefois qu’il est venu sur terre dans le seul but de sauver les pêcheurs. 

Cette attitude d’affirmation forte de sa foi personnelle, sans condamnation de l’autre, est celle que devrait avoir tout chrétien véritable, chaque fois qu’il rencontre une situation non conforme à sa foi, et, croyez-moi, dans notre monde actuel, le groupe Machrouh Leila est loin d’être le seul dans ce cas de figure. Il arrive même fréquemment que des soi-disant défenseurs du Christ lui fassent mille fois plus de mal que des athées justes et sincères.

Car ne nous méprenons pas, nous sommes tous des larrons. Notre unique juge de paix est le Christ, lui seul sonde les âmes et les cœurs et lui seul est en mesure de nous adresser, à la fin de notre parcours, la même affirmation qu’il a adressée au bon larron : « en vérité je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».

3 COMMENTS

  1. Si un Chrétien n’est pas sensé détéster mais aimer même ses ennemis, il n’est pas pour autant aseptisé et amorphe pour désapprouver et réctifier les tentatives de diaboliser sa croyance. Après tout, il est de notre devoir de prêcher et d’expliquer notre croyance comme tous nos apôtres l’on fait avant nous.

    S’il plaît au Pape de détourner ses yeux en se disant qui suis-je pour juger? Eh bien moi je me dis que sans juger, je dois ne pas manquer à mes prérogatives de bon Chrétien de contrer les tentatives de ridiculiser le Temple de Dieu.

    Et il ne s’agit pas des hommes politiques au Liban, véreux ou pas, mais du milieu sein et moral pour élever nos enfants et ne pas détourner la place publique aux manigances des comploteurs.

  2. À titre personnel, et en tant que chrétien, Jésus est le sens même de ma vie. Or, je me rends compte, en me basant sur le passage du Christ dans ce monde, que si le fils de Dieu voulait absolument que l’on extermine ceux qui le touchent, il ne se serait pas laissé crucifier au premier chef…
    Pour moi, petit homme chrétien, il y a donc matière à tirer un enseignement de son attitude…

    Personnellement, je n’ai pas envie d’aller voir Machrou’Leila, et si tous les Chrétiens avaient les mêmes prédispositions, ce groupe n’aurait pas de spectateur…

    Sauf que la réalité de notre monde est toute autre. Ce n’est pas une raison de cesser d’être Chrétien le temps de détester, et de condamner, ceux qui n’ont pas le même avis. Car à ce moment-là, en voulant défendre la chrétienté, j’irai contre l’enseignement du Christ.

    C’est comme cela que je reste fidèle et conforme à ma foi : Je désapprouve, je m’explique, mais je ne condamne pas.

    Malheureusement, au Liban, ce n’est pas l’éthique religieuse qui inspire l’exemplarité de la classe politique, c’est la politique véreuse qui contamine et dénature le message des instances religieuses…

    Mario Abinader

  3. M. Abi Nader, si vous pouvez seulement expliquer la notion « juste et sincère » que vous gratifiez une bande sataniste déclarée comme telle de vive voix, et qui délibérément et intentionnellement profane et ridiculise la croyance d’autrui. Une société est en droit de se défendre et de défendre ses fils quand un danger menace, avec des moyens habillement élaborés et expressément manipulés, pour détourner les jeunes.

    Il est révolu l’humanisme soixante huitar qui a mal interprété l’esprit du Concil Vatican Deux et a preque conduit l’église Catholique à un schisme voulu par l’Ennemi et ses accolites terrestres.

    J’aime croire que vous êtes de bonne fois et que vous vous surprenez à vous conduire en adolescence révolté alors que la maturité de votre âge suppose que vous commencer à comprendre le monde actuel tel qu’il est. Je suis sûre que vous y parvenez en révisant un peu vos priorités et en retournant à vos racines bien ancrée à une terre sainte que les pieds du Seigneur ont foulés.

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