Plus de 200 000 familles sur les 582 825 familles ayant fait la demande pourront bénéficier du programme d’aide aux personnes vulnérables, annonce le ministre des affaires sociales Hector Hajjar.

41 697 familles ont été exclues, considérant qu’elles bénéficient de revenus suffisants, 36 648 duplicatas de candidatures ont été éliminées et 7 878 familles bénéficiant déjà du programme d’aide aux familles les plus pauvres ne peuvent en bénéficier pour l’heure. 114 602 candidatures ont également été suspendues faute d’information suffisantes et seront amener à compléter leurs dossiers.

Pour l’heure, 200 000 familles ont été sélectionnées selon différents critères dont le manque ou l’existence de revenus insuffisants, la présence d’uu moins une personne appartenant aux groupes les plus vulnérables, tels que les personnes ayant des besoins spéciaux et les personnes âgées de plus de 64 ans, ainsi que les mineurs ou encore une famille dirigée par une femme sans revenu ou avec des revenus limités, ainsi que d’autres critères tels que les conditions de logement, le nombre de pièces qu’il contient et le nombre de voitures possédées précédemment par les membres d’une même famille.

Des vérifications aux domiciles des demandeurs sont prévus. Ces vérifications seront menées par des membres du Programme alimentaire mondial (PAM) et des sous-traitants. 500 enquêtes devraient ainsi être menées quotidiennement pour déterminer l’identité des 150 000 bénéficiaires.

Le versement des sommes du programme d’aide aux personnes vulnérables devrait ainsi débuté au mois de mars et cela pour une durée d’un an, le financement de ce programme était assuré par un prêt de la Banque mondiale de 246 millions de dollars et non via les droits de tirage du FMI, précise le ministre.

La crise économique, qualifiée d’une des 3 pires crises depuis la moitié du XIXème siècle par la Banque Mondiale a durement impacté la population libanaise. Cette information intervient en effet alors que 82% de la population vivent désormais sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 6 USD par jour. En cause notamment, la dégradation de la parité de la livre libanaise face au dollar, la monnaie nationale ayant perdu jusqu’à 95% de sa valeur face au billet vert en 2 ans, amenant le salaire minimum à être équivalent à 22 USD par mois contre 450 USD, 2 ans plus tôt.

L’entrée en vigueur de ce programme – qui devait à l’origine intervenir avant la levée des subventions de la Banque du Liban – est en effet en retard, entre refus de la Banque du Liban à permettre le versement des aides à parité réelle ou en devises étrangères comme demandé par la Banque Mondiale, préférant un taux de 6 240 LL/USD au départ. Il semble désormais que la Banque du Liban ait finalement accepté de permettre le versement de cette aide en devises étrangères et non plus en livre libanaise comme elle le souhaitait précédemment.

Certains craignent aussi que ce programme pourrait se transformer en carte électorale lors des prochaines élections législatives de mars 2022. Ils souhaitent ainsi retarder la mise en place de celui-ci dans le but dans la crainte de voir leurs adversaires politiques l’utiliser à leur dépend.

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