En quête de nouvelles sources de fonds pour financer l’augmentation des salaires de la fonction publique qui ont été multipliés par 4, le ministère des finances a décidé de calculer la TVA sur base du taux Sayrafa de la Banque du Liban qui est actuellement de 86 500 LL/USD en lieu et place du taux de 15 000 LL/USD comme décidé en janvier.

La TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) est un impôt sur la consommation qui s’applique à la plupart des biens et services vendus au Liban. Le taux standard de la TVA au Liban est de 11%. Cependant, il y a des taux réduits de TVA pour certains produits et services, tels que les produits alimentaires de base, les médicaments, l’éducation et la santé, qui sont taxés à 5%. Cependant, cette décision devrait amener à une hausse des prix de toutes les marchandises.

La TVA est l’une des principales sources de revenus fiscaux pour le gouvernement libanais, mais la part exacte des recettes fiscales provenant de la TVA dans le budget total du gouvernement n’est pas clairement spécifiée dans les sources disponibles.

Par cette décision, la valeur de la taxe sur les biens et marchandises sont augmentés de plus de 5 fois, amenant à une nouvelle hausse des prix alors que le taux d’inflation annuel a touché le taux record de 260% en une seule année, aboutissant parallèlement à une nouvelle baisse du pouvoir d’achat de l’ensemble de la population.

Pour rappel, plus de 85% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté et près de 40% sous le seuil de pauvreté extrême.

Les chiffres de la TVA par rapport au budget peuvent varier considérablement d’une année à l’autre en fonction de l’évolution de la situation économique et politique au Liban. Ainsi, la valeur réelle des revenus collectés via la TVA pourrait même baisser, s’inquiètent les observateurs.

En effet, cette nouvelle mesure pourrait amener à une nouvelle vague de contrebande de produits sans permettre la production au Liban même de produits alternatif, amenant à une nouvelle destruction d’emplois, soulignent les observateurs économiques qui estiment que le ministère des finances continue sa fuite en avant sans solution réelle face à l’inflation galopante et la perte de pouvoir d’achat. Parallèlement, de nombreux consommateurs pourraient ne plus simplement pouvoir acheter les marchandises nécessaires pour répondre à leurs besoins.

Pour rappel, selon les dernières données disponibles de la Banque mondiale pour l’année 2018, la part de l’économie informelle dans le PIB du Liban était estimée à environ 28,4 %. Cela signifie que près d’un tiers de l’activité économique totale du pays n’était pas officiellement enregistré auprès des autorités fiscales et réglementaires.

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