C’est finalement avec beaucoup de retard, que les résultats des élections législatives ne sont toujours pas publiés ce lundi. Pour rappel, ces résultats étaient attendus depuis l’aube.

Parmi les principaux vainqueurs, selon les estimations pour l’heure disponibles, les partis dits traditionnels, le Courant du Futur emporterait 21 sièges selon le Premier Ministre qui le dirige, le Courant Patriotique Libre, 17 sièges, Amal 16, le Hezbollah 13, et les Forces Libanaises 15. Le PSP de Walid Joumblatt remporterait 9 sièges alors que le Parti Kataëb ferait jeu égal avec les Marada avec 3 sièges chacun. Le mouvement dit de la société civile entrera au Parlement avec l’assurance d’avoir obtenu un député, Paula Yacoubian pour le siège arménien de la circonscription Beyrouth I. Quant à Joumana Haddad pour le siège des minorités à Beyrouth I, alors que sa victoire était encore hier proclamée, elle devra encore patienter en raison d’un recours.

Les nouveaux entrants au sein du parlement sont nombreux, comme le dirigeant du CPL, Gébran Bassil dont ce sera le premier mandat parlementaire. Il avait jusqu’à présent échoué en 2005 et en 2009 dans la circonscription de Batroun. Parmi les personnalités qui font leur retour au sein de la chambre, plusieurs personnes du camp dit pro-syrien, notamment l’ancien ministre Abdel Rahim Mrad et Elie Ferzli, tous 2 élus dans la circonscription de la Békaa-Ouest-Rachaya.

Interrogation autour des délais de formation du prochain gouvernement

Le Premier Ministre a d’ailleurs réitéré son appui au Président de la République alors que le Président de la Chambre Nabih Berry s’est prononcé en faveur de la reconduction de Saad Hariri au poste de chef du Conseil des Ministres. On s’achemine donc vers une reconduction de la coalition au pouvoir avec le CPL, le Courant du Futur et du tandem Hezbollah-Amal qui pourraient former une majorité sans avoir recours à d’autres partis.

Si la nomination de Saad Hariri à la tête du gouvernement et la reconduction à la tête de la chambre de Nabih Berri semblent être assurés, il n’en est pas de même pour le prochain gouvernement dont la formation risque de tarder.
Former un prochain gouvernement pourrait s’avérer compliquer notamment en raison de l’éparpillement des blocs parlementaires, même si les principaux dirigeants dont le Premier Ministre Saad Hariri, le Président de la Chambre, Nabih Berri et le secrétaire général du Hezbollah estiment possible que les délais de formation du prochain cabinet soient courts.
Également, suite aux déclarations du Président de la République dénonçant le cumul des mandats entre députés et ministres, plusieurs nouvelles figures devraient également intégrer ce prochain cabinet.

Le Hezbollah renforcé

Ces propos interviennent alors que le ministre israélien de l’éducation a menacé le Liban d’une guerre totale. Selon Israël, Hezbollah = Liban

Ce lundi, s’exprimant pour la première fois depuis le scrutin, le secrétaire général du Hezbollah s’est félicité pour un scrutin qui, selon lui, est un grand succès. Répondant aux accusations israéliennes, il estime que le nouveau parlement représente une garantie pour protéger «l’équation d’or» et la stabilité du pays. Les forces de résistance ont maintenant une présence parlementaire significative, indique-t-il, allusion au nombre de députés du Hezbollah et d’Amal.

Échecs pour quelques poids lourds locaux

Plusieurs poids lourds n’ont pas réussi à se faire réélire au Parlement, comme Boutros Harb qui a échoué à Batroun en dépit d’une alliance avec les Marada et le Parti Populaire Syrien. A Beyrouth I, le nom du député et ancien ministre Michel Pharaon ne figurera également pas parmi ceux de parlementaires nouvellement élus. À Tripoli, au Nord Liban, l’ancien Ministre Ashraf Rifi ne figurera également pas parmi les nouveaux députés, tout comme les personnes présentes sur sa liste. Il estime que sa défaite est “un deuxième assassinat de Rafic Hariri”.

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