L’Électricité du Liban (EDL) a annoncé dans un communiqué avoir été dans l’obligation de réduire sa production totale de 320 mégawatts provoquant des coupures d’électricité plus longues que d’ordinaire ces derniers jours. En cause, la fourniture du fioul qui tarde à se concrétiser.

Cette pénurie intervient alors que l’EDL avait annoncé le 26 octobre 2018 être dans l’incapacité d’acheter le fioul de 2 tankers de la compagnie algérienne Sonatrach présents au large des côtes libanaises.

Selon le communiqué, 2 unités de production, celles de Zouk Michael et de Jiyyeh ont dû suspendre leur production d’électricité ce jeudi et ce vendredi. En cas de non acheminement de fioul dans les prochains jours, d’autres unités pourraient également cesser leurs productions d’électricité pour un total de 180 mégawatts. Ces coupures pourraient également concerner les 2 barges de production, soit 300 mégawatts supplémentaires. Au total, cela représenterait un quart de la production totale de l’EDL en moins.

Facteur aggravant, ce déficit de production pourrait poser des dysfonctionnements graves du réseau de distribution électrique.

En cause, le retard pris par le Parlement Libanais dans son autorisation d’achat pour un montant d’un demi milliards de dollars de mazout supplémentaire, selon le Ministère de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques. La prochaine réunion du Parlement Libanais a ce sujet n’est toujours pas à l’ordre du jour.

Pour rappel, le Liban connait une pénurie chronique d’électricité, l’EDL ne disposant d’une capacité de production de 2 000 mégawatts pour une consommation de 3 000 mégawatts. L’achat de fioul est notamment subventionné par l’État Libanais, alors que le coût de production atteindrait 17 cents par kilowatts contre un prix commercial de 7 cents. Cette subvention est l’une des principales causes à la dégradation des comptes publics.

Newsdesk Libnanews
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