S’exprimant lors d’une interview diffusée par la chaine de télévision française BFM, le Président de la République, le Général Michel Aoun, a estimé que la situation est beaucoup plus complexe et que l’enquête ne pourra aboutir rapidement.

Rappelant que des experts internationaux – des experts français ou encore le FBI américain – aident les enquêteurs sur le plan technique, il s’agit également d’enquêter sur les éléments externes comme le fait que le navire ait accosté au Liban.

Sur les hypothèses de l’explosion, aucune piste n’est pour l’heure écartée. Il s’agit également d’obtenir des images satellites pour voir si cette explosion a pu être provoquée notamment par un missile.

Le chef de l’état a écarté une possible démission, estimant que ce scénario est pour l’heure impossible en raison du vide du pouvoir qui en résulterait, rappelant que le gouvernement est aujourd’hui démissionnaire. Il faudrait également organiser des élections, chose improbable en raison de la situation actuelle du Pays.

Concernant le renouvellement de la classe politique, le président de la république estime avoir entendu le cri du peuple, rappelant être considéré comme le père du peuple et se déclarant être avec eux.

Il a cependant indiqué ne pas avoir pu aller dans la rue, ne pouvant pas “se mélanger avec le peuple”, visitant cependant le port. Le Général Aoun estime avoir compris la colère.

Au sujet de l’aide et des détournements qui pourraient se produire, il s’agit de nommer un comité des Nations-Unies pour surveiller l’attribution de cette aide.

Remerciant le président français pour sa visite 2 jours après le drame et pour l’organisation de la conférence de Paris, il aurait effectué un bain de foule dans les quartiers dévastés en l’absence de son homologue libanais à sa demande.

Comprenant le manque de confiance envers la classe politique actuelle, il s’agit aussi d’enquêter sur le dossier de la corruption qui serait également à l’origine de l’explosion. Il a également réfuté toute ingérence française dans les affaires libanaises. Il s’agit d’une marque d’amitié, soulignant l’internationalisation et rappelant qu’il s’agit d’accorder une aide. Il s’agit aussi de mettre en place les bonnes décisions.

Lors que quelqu’un vient et tend la main pour donner de l’aide (…) il a le droit de donner des conseils.

Il y aurait ingérence “s’il (Emmanuel Macron) s’immisçait dans la nomination du prochain gouvernement”, chose qui ne serait actuellement pas le cas selon le Général Aoun.

Le Hezbollah n’aurait pas le rôle qu’on lui prête au Liban, rappelant que la nomination du prochain premier ministre dépendra de la majorité parlementaire.

Voir l’interview diffusée sur BFM

Sur le dossier régional et d’une possible paix avec Israël, il s’agit de régler d’abord les différents entre les 2 pays, conclut le chef de l’état.