Le Ministre Salim Jreissati avec la chargé d'affaire de la France au Liban, Salina Grenet-Catalano. Crédit Photo: Dalati & Nohra
Le Ministre Salim Jreissati avec la chargé d'affaire de la France au Liban, Salina Grenet-Catalano. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Le Ministre en charge des affaires de la Présidence, Salim Jreissati, a rencontré la chargé d’affaire de l’Ambassade de France au Liban Salina Grenet-Catalano pour évoquer avec elle la situation qui prévaut après l’explosion de 2 drones dans la banlieue Sud de Beyrouth.

Selon un site israélien, les cibles visées par les 2 drones, des équipements à destination du Hezbollah, d’origine iranienne permettant la production de missiles de haute précision.

La diplomate française a rappelé les positions de la métropole.

La France insiste sur la nécessité de faire preuve de retenue, indiquant que le Liban est sur le point de demander la prolongation du mandat de la force des Nations Unies opérant dans le Sud (FINUL). La France, a rappelé Salina Grenet-Catalano, oeuvre avec d’autres pays pour adopter une résolution appropriée prolongeant ce mandat pour une année supplémentaire.

Le ministre a, de son côté, rappelé les positions du Président de la République qui considère cette attaque, comme constituant une véritable déclaration de guerre faite au Liban et avait rappelé le droit du Pays des Cèdres à se défendre face à toute attaque.

Pour rappel, la France est présente militairement au sein de la FINUL depuis sa création en 1978 et reste l’un de ses plus grands contributeurs, avec près de 900 soldats.

Pour rappel, une attaque via 2 drones piégés a touché la banlieue Sud de Beyrouth, considérée comme un fief du Hezbollah. Il s’agit de la première attaque de ce type au Liban. Un de ses drones a été intercepté quand les habitants des immeubles des alentours ont réussi à le toucher par des pierres. Il s’est alors écrasé. Ce dernier contenait 5.5 kilogrammes d’explosif de type C4, indique ce mardi, le Hezbollah. Peut-être ce premier drone, un deuxième drone est apparu. Il a explosé à proximité du centre média du Hezbollah, provoquant des dégâts matériels légers. 3 personnes ont également été légèrement blessés dans cette explosion.
Par ailleurs, un drone israélien avait également bombardé, dans la nuit de dimanche à lundi, une base militaire du FPLP-CG à cheval entre les frontières libanaises et syriennes, faisant des dégâts matériels.
Beyrouth considère que, par l’utilisation de drones pour bombarder le territoire libanais, les autorités israéliennes tentent de changer les règles d’engagements issues du conflit de juillet 2006 et qui s’était achevé par l’adoption de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité de l’ONU garantissant la souveraineté du Pays des Cèdres sur son territoire et son espace aérien.
Suite à l’attaque de la banlieue sud, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a menacé l’état hébreu de représailles suite à la tentative d’attentat par 2 drones piégés dans un discours prononcé ce dimanche. Ces représailles ne seront pas menées à partir des fermes occupées (par Israël) de Chébaa, indique le secrétaire général du Hezbollah mais à partir des frontières libanaises. 
Le Hezbollah a également mis ses forces en état d’alerte maximum. Face à eux, l’armée israélienne a également renforcé ses positions avec l’envi notamment de blindés.

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