Nombreux sont les hommes politiques et observateurs qui s’accordent pour une fois à dire que la semaine sera critique pour la formation du prochain gouvernement.

Alors que de source médiatique, on indique que la France a fait pression pour que le prochain cabinet soit formé d’ici la fin de la semaine, différents hommes politiques dont le dirigeant des Forces Libanaises Samir Geagea ou le Ministre des AF par intérim et dirigeant du Courant Patriotique Libre, Gébran Bassil, ont fait le déplacement jusqu’à Paris pour y rencontrer le Premier Ministre désigné Saad Hariri pourtant en vacance jusqu’à ce dimanche soir.

Ce dernier est depuis revenu au Liban, ou il poursuit ses tractations avec les différents politiques. Il y a notamment rencontré hier l’ambassadrice de l’Union Européenne au Liban, Christina Lassen qui a exprimé ses inquiétudes sur l’impact des retards pris dans la formation de ce cabinet alors que les conditions socio-économiques du Pays des Cèdres continuent à se dégrader.

Depuis certaines rumeurs publiées par le quotidien Al Anbaa faisant état d’une possible démission du Premier Ministre Saad Hariri, déclaration obtenue à l’issue d’une rencontre avec l’ancien député druze Walid Joumblatt, les sources proches du Courant du Futur ont réfuté toute volonté de Saad Hariri à s’écarter du Grand Sérail.
Ces derniers indiquent que plusieurs pistes sont à l’étude, notamment la reconduction du Cabinet dans sa forme actuelle.

Pour sa part, le Ministre des AF Gébran Bassil s’est exprimé dans plusieurs médias, indiquant que les blocages actuels pourraient disparaitre dans les prochains jours.

La formation du prochain gouvernement, un accouchement long et douloureux

Pour rappel, la formation du prochain cabinet s’est heurté à plusieurs écueils, notamment au niveau de la répartition des ministères entre partis politiques et communautés religieuses.

Ainsi, à chaque progrès enregistré sur le front de formation du prochain gouvernement, une nouvelle polémique éclate avec la participation de l’opposition druze Walid Joumblatt d’abord refusé par ce dernier puis acceptée, après de rudes négociation avec Talal Arslan, la question de l’attribution de certains ministères aux Forces Libanaises, question désormais réglée, et aujourd’hui la présence de l’opposition sunnite à Saad Hariri au sein du prochain cabinet au détriment des sunnites qui lui sont proches.

Face à ce dernier conflit, il a été proposé à ce que l’opposition sunnite puisse disposer d’un ministre nommé sur le quota attribué à la présidence de la république. Cependant cette solution a été refusée par l’opposition sunnite en raison d’une querelle sur les personnes et sur le fait que ce dernier soit considéré comme appartenant au bloc des ministres proches du Président Michel Aoun.

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