La situation reste tendue en ce 102ème jour de manifestations, alors que le budget 2020 devrait être proposé au vote des parlementaires. Aussi, une polémique a éclaté au sujet de la légalité de ce vote, un vote de confiance au nouveau gouvernement Hassan Diab, tout juste constitué mardi dernier, n’ayant pas pu encore être organisé.

Des échauffourées ont déjà eu lieu entre manifestants et forces de sécurité en charge de la protection du parlement, alors que depuis ce weekend, un mur de béton a cintré le périmètre du Parlement et du Grand Sérail.

Ainsi, des protestataire ont tenté de franchir les fils barbelés installés au niveau de l’immeuble du An Nahar. Ils ont été interceptés par les forces anti-émeutes présentes sur place.

D’autres incidents ont eu lieu dans la rue menant à la place Riad el Solh. On voit ainsi un manifestant être par-terre entouré par des militaires libanais. On ignore cependant ce qu’il s’était passé précédemment.

Ainsi, plusieurs routes ont été bloquées ce matin dans la capitale. Outre le centre-ville où les manifestants entendent empêcher les parlementaires d’accéder au Parlement, comme quand cela était le cas lors de l’examen de la loi d’amnistie relative aux crimes financiers, loi qui n’est pour l’heure plus à l’ordre du jour, d’autres routes ont été momentanément coupées à la circulation, à Qasqas ou encore à la corniche Mazraa.

Pour rappel, le budget 2020 aurait dû être ratifié depuis la fin de l’année 2019. Son examen a été remis suite à la démission du Premier Ministre Saad Hariri, le 29 octobre 2019. Cependant, un mécanisme constitutionnel permet de repousser le délai jusqu’à la fin du mois de janvier.

Le budget 2020 prévoit un déficit budgétaire de 7% après amendement par la Commission parlementaire des Finances et du Budget contre 0.6% selon le projet initial, la commission l’ayant jugé irréalisable, contre 11.9% en 2019, selon les estimations préliminaires.

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