Alors que les autorités libanaises envisagent d’imposer une nouvelle taxe de 1 000 LL par consommation de narguilé en vu de réduire les déficits publics, le Ministre de la Santé indique vouloir faire appliquer la loi d’interdiction de fumer dans les lieux publics de manière plus stricte.

Au cours d’une conférence de presse, Jamil Jabak a indiqué, à l’occasion de l’organisation de la journée mondiale de lutte qui aura lieu le 31 mai prochain, qu’il souhaite ainsi réactiver la loi 174, qui interdit toute consommation de tabac dans les lieux publics fermés, y compris les endroits commercialisant les fameux narguilé.

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Pour rappel, cette loi, adoptée en 2011, s’est heurtée à l’opposition d’une grande partie des restaurateurs au Liban qui estimaient que 2 600 emplois seraient ainsi perdus.
En 2015, le Ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk s’était ainsi prononcé pour une tolérance des forces de sécurité.

Cependant, le tabagisme ravage la population libanaise. Plus de 30% des jeunes de 12 à 15 ans ont déjà indiqué avoir consommé du tabac.

Plus grave encore, 42.9% des hommes et 27.5% des femmes en consommeraient régulièrement, sans évoquer le tabagisme passif, soit les plus importants taux de la région.

Toujours au niveau consommation, en moyenne, un adulte libanais fumerait 12,4 paquets par mois. 

Pour l’heure, aucune étude n’a été effectuée concernant le coût de la consommation du tabac sur la santé publique.

Cependant, la consommation d’un narguilé équivaudrait à 100 paquets de cigarettes. Selon l’OMS, “Le fumeur de pipe à eau, et la personne exposée à la fumée passive provoquée par la pipe à eau, encourent les mêmes maladies pulmonaires, cardiovasculaires et cancers que le fumeur de cigarette”.

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