Le Mufti de la République, le cheikh Abdoul Latif Daryan s’est porté au secours de l’Ancien Premier Ministre Fouad Saniora, accusé indirectement d’être à l’origine de la disparition de 11 milliards de dollars durant ses mandats de secrétaire puis de Ministres Finances et de Premier Ministre.

S’exprimant à l’issue d’une réunion avec le Premier Ministre actuel Saad Hariri qui s’est tenue au Grand Sérail à Beyrouth, le Mufti de la République a estimé que ces accusations sont d’ordre politique. Il a également décrit Fouad Saniora comme étant un homme d’état ayant instauré une transparence et une crédibilité dans la gestion des fonds publics.

Sur cette question même, j’exprime un message clair: l’ex-Premier ministre Fouad Saniora est une ligne rouge, car c’est un homme d’État par excellence qui a restauré la transparence et la crédibilité des fonds de l’État.
Le cheikh Abdoul Latif Daryan

La question de la lutte contre la corruption est importante et nécessaire, tant que nous cherchons à établir un État juste et fort, mais cette question doit être traitée au sein des institutions de l’État, car il existe des organes d’inspection et de responsabilisation qui doivent s’acquitter de leurs tâches.”
Le cheikh Abdoul Latif Daryan

Estimant importante et nécessaire la lutte contre la corruption, le religieux a appelé à ce que ces cas soient transférés au sein même des institutions étatiques.

Il a estimé que l’ancien Premier Ministre a rejeté avec succès toutes les accusations dont il fait l’objet.

Pour rappel, Fouad Saniora a tenu une conférence de presse vendredi dernier. Il avait alors réfuté les accusations du député du Hezbollah, Hassan Fadlallah qui avait déposé devant le Procureur financier des documents qui, selon lui, démontreraient la disparition de 11 milliards de dollars des caisses de l’état. Cet argent aurait disparu alors que Fouad Saniora était premier ministre en 2005 et 2009.

Fouad Saniora avait alors indiqué, avec l’aide de schémas que les 11 milliards de dollars auraient été en réalité versés en intérêts, pour le secteur de l’électricité publique et le payement des salaires des militaires libanais.

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