Le secrétaire d'état américaine Mike Pompeo. Source Image: Wikipedia
Le secrétaire d'état américaine Mike Pompeo. Source Image: Wikipedia

Le secrétaire d’Etat américain aux Affaires Etrangères Mike Pompeo est attendu ce vendredi au Liban pour une visite sous haute tension pour la dernière étape de sa tournée qui l’a précédemment emmené en Israël et au Koweït.

Le responsable américain rencontrera le Président de la République, le Général Michel Aoun, le Président de la Chambre Nabih Berry et le Premier Ministre Saad Hariri.

Le ton donné à cette visite devrait en effet être celle de la confrontation sur différents dossiers, à commencer sur la question du Hezbollah, et alors que le Président Américain, Donald Trump, a indiqué vouloir reconnaitre la souveraineté d’Israël sur le Golan.

Mike Pompeo a estimé hier, dans une interview diffusée par la chaine de télévision Al Arabiya qu’il regrette que les administrations américaines précédentes n’aient pas prises des mesures plus radicales pour limiter l’influence du Hezbollah sur le Liban.

Ainsi, certains sites israéliens indiquent que Mike Pompeo pourrait menacer de sanctions le système bancaire libanais ou encore d’arrêter l’aide militaire à l’Armée Libanaise estimant que le Pays des Cèdres est en train de tomber sous influence irano-russe.

Les responsables libanais se montrent un peu plus optimistes, indiquant que Mike Pompeo devrait plutôt poursuivre sa médiation concernant les points litigieux de la ligne bleue située entre le Liban et l’Etat Hébreu.

Le Premier Ministre Libanais a également indiqué espérer encourager les investissements américains au Liban.

L’administration américaine a déjà annoncé, lors de la constitution du gouvernement Hariri III, l’arrêt de toute coopération avec les ministères attribués au mouvement chiite. Cela concerne notamment le Ministère de la Santé, l’un des principaux budgets du Liban.

L’influence russe et les revendications territoriales israéliennes

Certaines sources avaient déjà indiqué le mois dernier que certains pays occidentaux s’inquièteraient de l’influence grandissante de Moscou au Liban, avec notamment la participation de Novatek au consortium international formé avec le français Total et l’italien ENI pour l’exploitation des ressources pétrolières des blocs 4 et 9 des zones maritimes exclusives libanaises.

Une grande partie de ce dernier bloc est revendiqué par l’état hébreu. Ce dossier est également à l’ordre du jour du secrétaire d’état américain.

En 2011, les autorités américaines ont tenté de conduire une médiation stipulant la mise en place de la Ligne Hoff, du nom d’un ancien diplomate, accordant 40% de la zone à Israël et 60% au Liban.

Mike Pompeo devrait également évoquer d’autres dossiers, dont la découverte de tunnels le long de la ligne bleue, ligne de démarcation avec Israël.

Toujours pour limiter l’influence russe au Liban, Mike Pompeo pourrait évoquer le refus de la communauté internationale à discuter du retour des réfugiés syriens présents au Liban en l’absence de solution politique à la guerre civile syrienne.

Quant au Président de la République, le Général Michel Aoun, il devrait se rendre à Moscou pour y rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine le 25 et le 26 mars prochain. Nul doute que sera également évoqué le contenu des réunions avec le responsable américain.

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