Après un communiqué publié hier annonçant une probable grève générale pour vendredi prochain, c’est au tour des hôpitaux privés de menacer de cesser de recevoir des patients en raison de la pénurie des médicaments liée à l’absence de dollars pour les acheter sur le marché international.

Selon le syndicat des propriétaires des hôpitaux, tant les impayés des frais médicaux pour un montant de 1.3 milliards de dollars de la part de l’état et des institutions publiques que le fait que les banques ont réduit les possibilités d’achat de dollars pourraient nuire au système de santé libanais.

Selon Sleiman Haroun, le Liban ne possède un stock de médicament que pour une durée de moins d’un mois aujourd’hui, note une dépêche de l’Agence Nationale d’Information (ANI), chose confirmée par un communiqué des importateurs de médicaments. Par conséquent, ce dernier demande aux banques de faciliter le transfert de dollars aux sociétés importatrices de médicaments afin de permettre leurs acheminements aux hôpitaux.

Si cela n’est pas le cas après la grève générale du 15 novembre prochain, la décision de totalement arrêter les soins de tous les patients hors cas d’urgence médicale pourrait être prise. Les exceptions concerneraient cependant ceux nécessitant une dialyse ou une chimiothérapie.

Le Président du syndicat des hôpitaux appelle également l’état à honorer ses arriérés vis-à-vis des médecins et des structures de santé publique.

Pour leurs parts, les sociétés importatrices de médicaments appellent la Banque Centrale à leur fournir les précieuses devises afin d’importer les équipements et médicaments nécessaires. Ils appellent également l’état à approvisionner la somme 1.4 milliards de dollars en vue d’achats à venir.

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