Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé a totalement exclu l’utilisation des réserves d’or qu’elle détient pour faire face à la crise économique que traverse actuellement le Pays des Cèdres.

Il aurait tenu ces propos lors d’une réunion, ce lundi, avec le Premier Ministre Hassan Diab et en présence des ministres des finances, de l’Industrie, de l’économie, des travaux publics et le président de l’association des Banques du Liban Salim Sfeir.

Riad Salamé a également indiqué ne pas avoir son mot à dire concernant le paiement ou la mise en état de défaut de paiement des obligations libanaises libellées en dollar qui arrivent à échéance le 9 mars prochain. Cette décision, indique-t-il, revient au gouvernement.

Ces propos interviennent alors que le Liban est confronté à la pire crise financière de son histoire, avec un endettement public de 166% et une récession économique pouvant atteindre 10% cette année, indiquent plusieurs rapports. Par ailleurs, les autorités publiques sont confrontées à la pression des banques libanaises et de fonds étrangers qui exigent le paiement des obligations arrivant à maturité, chose à laquelle la Banque du Liban a procédé en mai et novembre dernier sur ses réserves monétaires et non le ministère des finances, alors que les experts estiment que les réserves monétaires de la Banque Centrale pourraient s’épuiser dans les semaines à venir. Ils indiquent ainsi qu’il serait préférable de conserver ces réserves monétaires afin d’assurer l’achat de matières premières nécessaires à la population.

Le Liban détiendrait 286,8 tonnes de réserves d’or qui représentent plus de 14 milliards de dollars au marché officiel à ce jour. L’utilisation des réserves en or n’est possible qu’après un vote du parlement aux deux tiers. Cet or, acheté par les excédents budgétaires entre 1963, date de la création de la Banque du Liban à 1975, au début de la guerre civile, est principalement stocké aux Etats-Unis.

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