Le député Melhem Khalaf a déclaré lors d’une interview accordée à MTV que la récente décision du Procureur Général concernant Riad Salameh est un signe positif pour la justice au Liban. Il a exhorté le Procureur à continuer dans cette voie, en particulier concernant le dossier de l’explosion du 4 août 2020, un événement tragique qui a marqué durablement le pays. Selon Khalaf, il est essentiel que la justice soit rendue et que les responsables, quels qu’ils soient, répondent de leurs actes.
L’Affaire Riad Salameh : une procédure dans le cadre légal
Concernant le cas de Riad Salameh, ancien gouverneur de la Banque du Liban, Khalaf a affirmé que les procédures juridiques en cours se déroulent dans le respect du cadre légal. Toutefois, il a souligné qu’il est crucial d’attendre la première session prévue avec le juge d’instruction, afin de mieux comprendre les chefs d’accusation qui pèsent sur Salameh. Cette prudence semble traduire la complexité de l’affaire, qui implique des accusations de détournement de fonds et de malversations financières à grande échelle. L’affaire Riad Salameh est scrutée de près, non seulement par la justice libanaise mais aussi par des instances internationales, ce qui renforce l’enjeu de ces procédures.
La Vacance Présidentielle : une menace pour les institutions libanaises
Khalaf a également profité de son intervention pour réaffirmer son engagement envers le peuple libanais. En tant que député, il considère qu’il est de son devoir de respecter la confiance que les citoyens lui ont accordée et de veiller à l’application des dispositions constitutionnelles. Parmi celles-ci figure l’obligation pour tous les députés d’être présents en cas de vacance présidentielle. Ce point est essentiel dans le contexte actuel, où le Liban traverse une crise institutionnelle due à l’absence prolongée d’un président de la République, paralysant de nombreuses décisions au sommet de l’État.
Le retour à une vie publique normale
Pour Khalaf, l’élection d’un président est une étape indispensable pour sortir le pays de l’impasse. « Il est crucial de revenir à une vie publique normale », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que le processus de gouvernance doit reprendre son cours pour répondre aux besoins urgents de la population. Sans président, l’État reste en suspens, incapable de mener des réformes ou de prendre des décisions importantes sur les plans économique et social.
Une Dérive Institutionnelle
Khalaf a critiqué le manque de respect actuel pour les institutions du pays. Il a averti que ce manquement aux valeurs démocratiques est une des causes profondes de la crise que traverse le Liban. Pour lui, la clé de la sortie de cette situation est simple : il faut restaurer la confiance dans les institutions, et cela commence par l’élection d’un président capable de rassembler et de guider le pays.