Le premier ministre désigné Najib Mikati s’est rendu en début de matinée auprès de la Présidence de la République pour discuter de la formation de la son 4ème gouvernement au lendemain d’une crise entre les 2 hommes suite à la publication de la composition de son gouvernement.

De source médiatique, on indique que le président de la république compte lui présenter ses conditions pour permettre la formation de ce cabinet, conditions qui comptent le renvoi du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé confronté à des poursuites judiciaires et le rééquilibrage des rotations des différents portefeuilles ministériels.

Le chef de l’état aurait ainsi fait remarquer que si le CPL perd le ministère de l’énergie, le ministère des finances reste au main du mouvement Amal ou encore le ministère de l’intérieur, autre portefeuille clé reste au main de proches de Najib Mikati. Le président Michel Aoun note ainsi que la communauté sunnite renforce sa présence au sein du gouvernement, en obtenant le ministère de l’énergie, tout comme la communauté Druze avec le ministère de l’éducation, induisant un déséquilibre au niveau de la représentation communautaire.

Autre point d’achoppement, le président de la république note que ce cabinet aura probablement à charge de gérer le Liban en l’absence de l’élection d’un nouveau chef de l’état à la fin de son mandat en novembre prochain. Il estime ainsi que la présence d’une équipe politique élargie, y compris avec des ministres des Forces Libanaises, est nécessaire pour permettre la gestion d’un pays en proie à une grave crise économique, cela d’autant plus que d’importantes décisions concernant le plan de relance économique, la restructuration du secteur bancaire, la question du secret bancaire ou encore la mise en place d’un contrôle formel des capitaux et les dossiers liés aux audits du secteurs public et de la banque du Liban.

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