Le Moyen-Orient est de nouveau au bord de l’embrasement, alors qu’Israël fait face à une série d’attaques transfrontalières impliquant divers groupes soutenus par l’Iran, notamment le Hezbollah et les Houthis du Yémen. Depuis l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas, déclenchant la guerre à Gaza, les tensions n’ont cessé de monter sur plusieurs fronts.
Hezbollah et la situation au Liban
Dans ce contexte, le Hezbollah, groupe armé chiite basé au Liban, a intensifié ses échanges de tirs avec l’armée israélienne. Selon les autorités, plus de 623 personnes ont été tuées au Liban depuis le début des violences, principalement des combattants, mais aussi au moins 142 civils. Côté israélien, on dénombre au moins 24 soldats et 26 civils tués, y compris dans le Golan occupé.
Sheikh Naim Qassem, le numéro deux du Hezbollah, a récemment averti que si Israël décidait de lancer une guerre totale visant à ramener chez eux les 100 000 personnes déplacées dans les zones frontalières, cela provoquerait des déplacements massifs. « Si Israël déclenche une guerre, nous y ferons face, et il y aura de lourdes pertes des deux côtés », a-t-il déclaré à Beyrouth, ajoutant qu’une telle guerre « ne ramènera pas seulement 100 000 déplacés chez eux, mais en déplacera des centaines de milliers d’autres ».
Les échanges de tirs quotidiens ont vu le Hezbollah viser des installations israéliennes dans le Golan et au nord d’Israël, notamment avec des attaques de drones suicides et des roquettes Katyusha. En réponse, Israël a frappé des positions du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa et le sud du Liban. Les frappes israéliennes ont blessé plusieurs civils, dont trois enfants, lors d’une attaque dans le district de Hermel.
Les Houthis entrent dans le conflit
Les Houthis, un autre groupe soutenu par l’Iran, basé au Yémen, ont également intensifié leurs attaques contre Israël, lançant des missiles balistiques à longue portée en signe de solidarité avec les Palestiniens. Dimanche dernier, un missile tiré depuis le Yémen a été intercepté par le système de défense aérienne israélien Arrow alors qu’il traversait le centre d’Israël, sans faire de victimes. Bien que le missile ait été détruit, cet incident souligne la capacité croissante des Houthis à frapper des cibles israéliennes à une distance de plus de 2 000 kilomètres.
Les attaques houthies se sont également intensifiées dans le domaine maritime, avec des frappes de missiles et de drones contre des navires dans le Golfe d’Aden et la mer Rouge, perturbant les routes commerciales mondiales. En novembre, un pétrolier battant pavillon grec a été frappé par un missile houthi, entraînant un incendie massif et la menace d’une catastrophe écologique majeure. Les Houthis ont averti que de nouvelles escalades étaient à prévoir si Israël poursuivait ses opérations contre eux et leurs alliés.
Un conflit régional en pleine expansion
L’implication croissante de divers groupes, tels que le Hezbollah et les Houthis, montre que le conflit israélo-palestinien a pris une dimension régionale, où les alliés de l’Iran unissent leurs forces contre Israël. Alors que les efforts de médiation par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis pour obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages échouent, le risque d’une escalade continue de croître.
Cette situation met en lumière les défis auxquels Israël est confronté, non seulement dans la bande de Gaza, mais aussi sur ses fronts nord et sud, avec des attaques régulières contre ses forces et infrastructures. Le conflit actuel a des répercussions considérables sur la région, avec des déplacements massifs de populations, des pertes humaines importantes et une menace grandissante pour la stabilité régionale.
La question demeure de savoir jusqu’où ce conflit s’étendra, alors que les groupes soutenus par l’Iran promettent de continuer à répondre aux actions israéliennes, rendant toute tentative de désescalade extrêmement difficile.