Aujourd’hui, 21 septembre, le monde célèbre la journée internationale de la paix, dans le but de sensibiliser et de renforcer des idéaux de paix, tant au niveau international, national, individuel et des peuples, sans discrimination aucune.

En 2015, les États Membres de l’Organisation des Nations Unies (le Liban en fait partie depuis le 24.10.1945), ont adopté les « 17 objectifs de développement durable ». Ces objectifs couvrent toute une panoplie de sujets variés, sociaux, économiques, et politiques.

Comme l’année 2018 coïncide avec le 70ème anniversaire de la déclaration des droits de l’homme, il serait intéressant de revoir le but de l’objectif 16 dénommé « Paix, justice et institutions efficaces » https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/peace-justice/

« Cet objectif met l’accent sur la promotion de sociétés pacifiques, l’accès à la justice pour tous et le renforcement des institutions efficaces, responsables à tous les niveaux, ceci en luttant contre les menaces d’homicide, la violence contre les enfants, la traite des êtres humains, la violence sexuelle et fratricide, l’injustice etc… »

Au niveau international, certains organismes privés et même gouvernementaux, œuvrent pour la paix malgré toutes les contraintes et les obstacles qui entravent leur travail.

Mais la paix, ce n’est pas seulement un mot qui ne se trouve que dans les dictionnaires, dans les journaux, dans les discours vides de nos dirigeants, dans les campagnes électorales, et sur les graffitis

Avant de prêcher la paix, il faut se réconcilier avec soi-même et oublier les divergences. Il a été prouvé historiquement qu’un faiseur de guerre ne peut jamais être bâtisseur de paix.

Au Liban, c’est l’exception qui confirme la règle. Toutes les guerres qui ont envahis notre pays depuis un demi-siècle déjà, bien que « fabriquées » par l’extérieur, ont eu une main bien libanaise et ceux-là même prétendent œuvrer pour la paix (…)

Tous les responsables, officiels ou non, chefs de partis, de mouvements, etc. et même certains citoyens appellent aux mouvements de paix sans vraiment savoir mais que signifie « le droit à la paix » ?

Le droit à la paix fait partie intégrante des droits de l’homme.

Comment peut-on admettre une paix et une société dite « pacifique » si l’inégalité existe encore entre les citoyens d’un même pays, voire parfois d’une même région ?

Que font les responsables de ce pays et même certains citoyens pour arriver à une société pacifique et propre dans le respect des droits de l’homme?

Est-ce en manquant de respect envers eux-mêmes et envers les autres et en s’injuriant par médias interposés ? Est-ce en appauvrissant le peuple ? Est-ce en négligeant le citoyen et ses droits à vivre décemment ? Est-ce en se prenant pour des surhumains et invincibles ? Est-ce en gardant le spectre de la guerre dans l’inconscient des citoyens afin de les garder dans l’ignorance ? Est-ce en attisant les rivalités confessionnelles, tribales et sociales ?

Ne serais ce pas mieux si citoyens et responsables, se consacrent sur des campagnes de sensibilisations pour réduire toutes formes de violences ?

Ne faudrait-il pas mieux d’être juste et équitable et de promouvoir un état de droit pour tout le monde sans discrimination aucune, sans racisme, et œuvrer pour une éducation saine dans l’esprit équitable et de partage de droit ?

Ne serait-il pas plus efficace de combattre la corruption et le blanchiment d’argent issu de trafic d’armes, et réduire la pratique des pots de vin dans les administrations publiques, non seulement par des conférences et paroles et publicités, mais agir et mettre un plan détaillé et accessible au public pour le sensibiliser à œuvrer dans cette lutte

La loi pour l’accès public à l’information a bien été votée, mais quid de l’application. Ou es le processus établi afin de garantir la transparence de ces informations et la discrétion du citoyen ?

Appuyer, notamment dans le cadre de la coopération internationale, les institutions nationales chargées de renforcer, à tous les niveaux, les moyens de prévenir la violence et de lutter contre le terrorisme et la criminalité, en particulier dans les pays en développement

Il est du devoir du citoyen de s’ingérer dans ce processus. Tout citoyen peut faire partie de ce « droit à la paix », en luttant pacifiquement aux  conflits qui peuvent survenir autour.

Il suffit d’une éducation civique dans cet objectif. A l’école, dans les universités, au travail, toute personne peut et doit avoir une approche pacifique envers les autres, que serait-ce un conflit d’ordre discriminatoire, ou politique ou confessionnel ou raciste.

Œuvrons pour une égalité entre les individus. Les droits fondamentaux sont les droits de tous

Fouad Salha
Economiste de formation, Fouad A Salha est l’auteur de plusieurs articles et opinions allant de la politique aux problèmes sociaux. Citoyen libanais et fier de l’être, il est actuellement membre du mouvement de la citoyenneté œuvrant pour la promotion des droits et respects du citoyen, de la démocratie et de la réforme

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