Par un communiqué rendu public, l’Association Life félicite le gouvernement libanais pour l’adoption d’un plan de relance économique afin d’entamer des négociations avec le Fonds Monétaire International. Elle note également des améliorations par rapport aux versions précédentes du plan notamment sur une approche plus réaliste du taux de change ou encore de la prise en charge de la protection des dépôts des banques.

Cependant, l’association fait également des observations portant sur certains points, notamment en raison de l’aggravation probable du déficit budgétaire suite aux mesures induites par l’épidémie du coronavirus. Aussi, le communiqué note que cette approche ne pourrait pas être suffisante pour réduire le déficit budgétaire.

Par ailleurs, les auteurs demandent un plan de réforme plus concret pour le secteur de l’électricité et un arrêt plus rapide des subventions publiques accordées à l’EDL.

Concernant l’aide du FMI, elle devrait être supérieure à 10 milliards de dollars par rapport aux sommes stipulées dans le plan de relance économique, notant que l’aide prévue dans le cadre de CEDRE ne sont affectées qu’aux infrastructures et non à la consolidation fiscale publique.

Il s’agit donc de renforcer les réformes structurelles et la discipline budgétaire, souligne Life qui appelle à mettre en place également une stratégie de privatisations des entreprises publiques afin d’attirer les investissements étrangers directs et la concurrence au sein du marché libanais.

Aussi, l’audit concernant la Banque du Liban devrait être étendu à toutes les administrations publiques, estime l’association, y compris au sein de l’EDL. L’organisme appelle à un système judiciaire indépendant.

Concernant la dévaluation de la Livre Libanaise, l’organisme estime irréaliste le fait de mettre en place un taux de change avec des données empiriques ou encore note que le plan de restructuration du secteur bancaire reste vague.

Lire le communiqué (en anglais)

LIFE-response-to-the-IMF-May-4-2020

Un commentaire?