Quand Google célèbre l’indépendance du Liban, alors on danse

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Branle-bas de combat dans la Webophère libanaise et sur les réseaux sociaux apparentés, Facebook, Twitter, et autres LinkeDin pour ne pas faire de jaloux, Google célèbre en effet l’indépendance du Liban avec un Doodle ou figure la danse traditionnelle libanaise, le Dabké. On s’aperçoit alors que le célèbre site de recherche californien a en effet tout compris de la complexité libanaise bien à nous. En effet, qu’est-ce qui peut mieux illustrer la situation actuelle que le dabké.

Après des années de crise politique, presque 10 ans aujourd’hui, puisque c’est en 2004 qu’a commencé l’instabilité, après des menaces à la sécurité, avec le personnel militaire actuellement en otage dans la Békaa, avec des menaces à la sécurité au Nord Liban, avec les menaces permanentes non résolues, depuis bien des années comme celle des camps palestiniens, avec une instabilité économique et l’exil les forces vives de la Nation, de ces jeunes universitaires qu’ils n’ont jamais été aussi nombreux à partir, au nombre de 30 000 chaque année, avec la présence plus que lourde de près de 2 millions de réfugiés syriens, et les conséquences évidentes  sur notre économie avec l’augmentation de la consommation d’eau et d’électricité, alors que justement le Liban en manque, avec l’impact de la nécessaire scolarisation des enfants de ces réfugiés alors que les enfants libanais manquent également de places dans les écoles publiques, avec les menaces quant à la sécurité sanitaire ou alimentaire comme on a pu le voir dernièrement avec la publication par les autorités en place de liste de restaurants et de commerces où l’on risque plus pour sa vie en dégustant de la viande qu’autre chose, Etc..

Oui, peut-on toujours considérer le Liban comme étant le paradis promis par la Bible, ou il fait toujours beau de s’amuser, de danser à l’image de ce dabké, alors que le Liban innove encore une fois dans une politique du “pire encore”, avec l’absence à la tête de la magistrature suprême, La présidence de la république, pour ne pas la nommer, d’un homme capable ou tout simplement même d’un homme sans pour autant être capable, de relever les défis et de faire face aux menaces alors que certaines sont à nos portes et d’autres déjà dans nos murs. L’insouciance libanaise caractéristique – souvenons nous être capable même d’aller danser en boîte de nuit, à Beyrouth ou à Kaslik, alors comme même nos compatriotes se font tuer au Sud, au Nord ou à l’Est,ou que notre armée peine à faire face, avec toutes sa bonne volonté, mais en manque chronique de matériels et d’équipements militaires – oui, c’est cette insouciance libanaise qui est devenue aujourd’hui légendaire et connue voire reconnue au delà nos frontières comme l’illustre ici Google. Peut-être serait-il alors judicieux de remplacer notre fameux hymne national libanais par le plus fameux tube de ce chanteur belge Stromae, “Alors on danse”, parce qu’on fini par en rire .. Jaune.

François el Bacha

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