Le Tribunal international , après la fin de l’enquête, exige les empreintes digitales de 4 millions de Libanais. Ziad Baroud a refusé, disant qu’il n’avait pas le droit de les donner. Le Premier ministre, Mikati, a dit: “A quoi cela servirait-il, puisque l’acte d’accusation est déjà paru?” et donc, que l’enquête est finie.
Ils parlent du chapitre 7, c’est-à-dire de venir prendre chez nous, par la force, ce que des ministres leur ont refusé par acquis de conscience. Est-ce de la justice qu’ils font ou bien du viol?
Ceci, sachant que le Tribunal international a déjà demandé, et obtenu, toutes les données numériques que possède l’Etat libanais, moukhabarat compris. C’est-à-dire :
- Tous les numéros de téléphone libanais (téléphones fixes, téléphones cellulaires, cartes prépayées).
- Tous les enregistrements de toutes les communications téléphoniques libanaises depuis l’année 2003.
- Tous les dossiers universitaires de tous les étudiants du Liban pour la période 2003-2006. Les professeurs eux-mêmes n’ont pas accès à ces dossiers.
- Les empreintes digitales et les scans d’iris de tous les détenus (aussi bien ceux qui sont en détention provisoire que les condamnés).
- Tous les dossiers des abonnés au téléphone, à l’Électricité du Liban, etc.
- Toutes sortes de fichiers, dont ceux de la Banque centrale, de la Circulation routière (toutes les contraventions, toutes les photos de radars qui sont maintenant prises en permanence sur toutes les routes), du ministère du Travail, des Hôpitaux, du Casino du Liban, etc.
- Les copies de tous les passeports des ressortissants libanais et des résidents étrangers.
- Tous les visas d’entrée et de sortie, toutes les données que récolte la Sûreté générale quand vous quittez le Liban et quand vous revenez. Ils savent quand chacun de nous a quitté le pays, où il est allé, pour combien de temps.
Toutes ces données ont probablement été déjà données à Israël en vertu de la décision de la CEE, prise le 31 janvier 2011 (et donc après l’obtention par le Tribunal de toutes ces données) de fournir à Israël les données à caractère personnel (les données de la vie privée) que possèdent ses Etats membres, de façon à permettre à Israël de faire les recoupements nécessaires, et éventuellement, d’effectuer des liquidations à l’étranger
Pour une photocopie des pages du Journal Officiel de la CEE concernant la décision en question, voir le link
Qu’appelle-t-on vie privée en Europe et en Amérique?
Lina Murr Nehmé