Une première altercation entre le Ministre des Affaires Etrangères Nassif Hitti et l’ancien député Walid Joumblatt a eu lieu sur Twitter, au sujet du coût de la présence des réfugiés syriens au Liban.
Ainsi, Walid Joumblatt a estimé que le nouveau ministre des Affaires Etrangères “aime faire exploser les grosses bombes sonores afin d’atteindre le niveau d’exagération de son prédécesseur, pour ne pas dire le racisme connu”, en réponse à des déclarations de ce dernier lors d’une conférence où il avait souligné l’impact économique de la présence des réfugiés syriens face à l’ampleur de la crise économique que traverse le Liban.
Il aurait ainsi poursuivi estimant que Nassif Hitti devait vérifier les chiffres qu’il avait énoncé.
يبدو ان وزير الخرجية الجديد السيد ناصيف حتي يحب تفجير قنابل صوتية كبيرة كي يوازي سلفه في ادعاءات المبالغة كي لا اقول العنصرية المعروفة . الأفضل يا معالي الوزير تدقيق الأرقام وربما استبدال منصب الخارجية بالكهرباء pic.twitter.com/NvA5VLreU3
— Walid Joumblatt (@walidjoumblatt) February 6, 2020
Il entendait répondre aux propos de Nassif Hitti qui avait souligné l’impact important de la présence des réfugiés syriens sur le sol libanaise, présence estimé à 900 000 personnes selon l’office des réfugiés de l’ONU et à plus de 1.5 millions selon les autorités libanaises, beaucoup étant entrés illégalement. Nassif Hitti avait en effet estimé que “la crise des réfugiés syriens avait coûté au Liban plus de 30 milliards de dollars jusqu’à présent” et s’était prononcé en faveur d’un retour rapide des réfugiés dans des zones sûres en Syrie.
Le Ministre des Affaires Etrangères a répondu, toujours sur Twitter, publiant la conclusion d’un rapport préparé par le Ministère des finances et le Programme des Nations Unies pour le développement sur l’impact de la crise des réfugiés syriens sur l’économie libanaise entre 2011 et 2018.
Selon cette étude, la présence des réfugiés syriens au Liban aurait ainsi couté 46.5 milliards de dollars, impactant tous les secteurs, dont celui de l’éducation ou encore de l’électricité mais également provoquant une chute du Produit Intérieur Brut.