Le gouverneur de la Banque du Liban aurait été intercepté à l’aéroport du Bourget où il s’était rendu à bord d’un avion privé appartenant à la MEA, le 16 juillet dernier, avec en sa possession 90 000 euros cash en plus de 50 cigares, annonce un site d’information. Il avait précédemment déclaré n’avoir en sa possession que 15 000 euros cash, le montant maximum admissible en France.

Face à cette réponse, le personnel de sécurité de l’aéroport a fouillé ses bagages pour y trouver une somme importante constituée de 83 000 euros et de plus de 8000 dollars cash. Riad Salamé aurait alors indiqué ne pas avoir connaissance de ces billets dans ses bagages avant de se prévaloir de sa qualité de porteur d’un passeport diplomatique libanais et de reconnaitre que cette somme était destinée à un usage personnel.

Le gouverneur de la Banque du Liban aurait alors été condamné à payer 2 700 euros.

Par ailleurs, le site note que le gouverneur de la Banque du Liban a également violé les lois libanaises en ayant pas déclaré la sortie de cette somme hors du Pays des Cèdres. Pour l’heure, la justice libanaise ne se serait pas encore saisie du dossier.

Cette information intervient alors que le gouverneur de la Banque du Liban est fortement critiqué dans son pays en raison de la politique monétaire qu’il a mené depuis de nombreuses années et qui serait le principal facteur de la crise financière actuelle, d’une augmentation par 5 de la masse monétaire M1, induisant un fort taux d’inflation et également à cause du contrôle informel des capitaux qui se poursuit en dépit de l’adoption par la commission parlementaire des finances et du budget d’un contrôle formel des capitaux. Ce texte doit encore être avalisé par le parlement.

Riad Salamé fait également l’objet d’enquêtes en France, pays dont il détient également la nationalité, et en Suisse pour détournement de fonds et blanchiment d’argent. Il est ainsi accusé d’avoir fait bénéficier certains de ces proches de 300 millions de dollars transférés par la Banque du Liban, même s’il semble pour l’heure bénéficier de la clémence de la justice libanaise, le procureur général de la république, le juge Ghassan Oweidat s’étant contenté de l’interroger à la demande de la justice suisse, alors que les 2 hommes sont proches de l’ancien premier ministre Saad Hariri.

Par ailleurs, toujours côté justice libanaise, Riad Salamé a refusé de se produire devant la juge Ghada Aoun dans le cadre de l’enquête portant sur la manipulation du cours de la livre libanaise. Si elle est officiellement dessaisie, la juge poursuit aujourd’hui son enquête.

Seul rendez-vous pour lui, un deuxième interrogatoire devant le juge Jean Tannous est prévu.

Cette découverte intervient alors que la communauté internationale semble désormais accentuer la pression sur celui-ci. Dès l’année dernière, le président français en déplacement au Liban avait lui-même jugé indispensable un audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban, en raison de ce qu’il a lui-même appelé un schéma de fraude de type Ponzi. Des sources proches de l’Elysée conditionnent désormais l’aide internationale au départ de Riad Salamé de son poste.

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