Le procureur financier, le Juge Ibrahim Ali, aurait mis en examen 3 hauts fonctionnaires dont le directeur général d’Ogero, Abdel-Moneim Youssef, croit savoir le quotidien anglophone libanais, The Daily Stars. Le journal indique également que l’affaire a été déférée devant le premier juge d’instruction Ghassan Oueida qui sera chargé de poursuivre l’enquête en cours.

Parmi les autres accusés, Toufic Chébaro, en charge du département technique et du directeur de la division de distribution d’internet Ghalib Smaira. Ces derniers seraient accusé de négligence dans la gestion de fonds publics et de fraude fiscale pour avoir permis à d’autres individus de mettre en place des réseaux illégaux de distribution d’Internet. Pour l’heure, ces mises en examens ne sont pas rendus officielles

Cette mise en examen intervient alors que le Ministre des Télécommunications Boutros Harb a donné son accord à la poursuite de l’enquête tout en permettant au premier intéressé Abdel Moneim Youssef de se rendre à l’étranger. Accusé d’avoir fui le Liban, le ministre de tutelle, Boutros Harb a indiqué que la présence du directeur d’Ogero n’était pas nécessaire pour l’heure et a réfuté avoir donné l’autorisation à la Justice de l’interroger.

Pour rappel, le Ministère des Télécommunications avait révélé au mois de Mars avoir découvert plusieurs réseaux de distribution d’internet illégaux à travers le Pays. Les propriétaires de ces réseaux avaient mis en place des antennes notamment à Zaarour, Dennieh ou au Barouk afin d’acheter et à d’acheminer la bande passante nécessaire à un prix nominal via la Turquie ou l’île de Chypre sans passer par les services publics fournis par Ogero.

Parmi le matériel et les équipements mis sous séquestre, il a été révélé depuis que certains avaient été officiellement achetés pour l’entreprise publique Ogero et mis à disposition des propriétaires des réseaux illégaux. La révélation de ce scandale avait abouti à la découverte de liens entre ces derniers et de hauts fonctionnaires d’Ogero qui auraient falsifié des documents permettant l’acheminement de ce matériel à l’intérieur du territoire. 8 personnes sont pour l’heure sous arrêt dans le cadre de l’enquête en cours.

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