La réunion du comité interparlementaire du 28 mars 2022.

Nouvelle défaite du gouvernement Mikati III, les comités interparlementaires ont refusé de discuter des textes liés à l’instauration d’un contrôle des capitaux qu’il comptait faire adopter dès demain par le parlement, allant jusqu’à menacer de se retirer de la session. Il estiment ainsi que les propositions actuelles n’ont aucun status légal et insistent que soit présent le gouvernement afin d’endosser la responsabilité des mesures qu’il préconise.

Pour rappel, celui-ci fait l’objet de vives polémiques sur plusieurs points et notamment le fait que les exportateurs locaux ne puissent obtenir des dollars frais mais des lollars en contrepartie des marchandises expédiées.

Le premier ministre Najib Mikati avait pourtant mis la barre haute, jugeant les propositions être nécessairement approuvées dès cette semaine en vue d’obtenir le déblocage de l’aide internationale que souhaite obtenir le Liban, un pays menacé, selui lui, par une explosion sociale en raison de la crise économique.

Le Président de la commission parlementaire des finances et du budget Ibrahim Kanaan s’est ainsi importé, estimant qu’une formule déjà rejetée a été présentée par le gouvernement. Il appelle par conséquent le premier ministre à envoyer un projet détaillé qiu pourrait être alors examiné durant quelques jours.

Il estime aussi que le gel durant 5 ans des avoirs et des dépots des gens, une durée qui pourrait encore être allongée sans consulter le parlement par le comité conjoint formé par le premier ministre, le ministre des finances, le ministre de l’économie et le gouverneur de la Banque du Liban, est inacceptable.

Autre membre du comité des finances et du budget, le député Hassan Fadallah avait mis le ton dès le début de la session parlementaire, estimant qu’il s’agit d’un contrôle des dépots et non des capitaux, une forme décrite comme hybride par lui et inacceptable, soulignant qu’il fallait déjà il y a 3 ans faire cesser les transferts financiers à l’étranger et récupérer les fonds qui ont été déjà transférés notamment par les dirigeants des banques et les hommes politiques. “Nous n’accepterons aucun formules aux dépens de ces déposants”, conclu à ce sujet le parlementaire.

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