Toujours pas de règlement entre les différents partis politiques concernant la formation du prochain cabinet sur fond d’un désaccord de plus en plus important entre Présidence de la République et le premier ministre désigné Saad Hariri quant à l’attribution des ministères de l’intérieur et de la justice.

Si la Présidence de la République et le courant patriotique libre ont récemment accepté de renoncer à leur demande d’obtenir un droit de veto d’un tiers dans le nouveau cabinet en échange de l’obtention des portefeuilles de l’intérieur et de la justice, le courant du futur rejette cette ouverture, indiquent certaines sources qui estiment que la détention de ces 2 ministères pourrait amener à l’arrestation de proches du Premier Ministre désigné pourraient être alors accusées d’être impliquées dans certaines anomalies financières.

Saad Hariri rejette également cette proposition, arguant qu’il s’agissait d’une tentative de “dépasser l’initiative française” en dépit des efforts de la France et du Hezbollah.

« Les dirigeants du Hezbollah avaient pris une initiative par le biais d’une visite à Baabda de Hussein Khalil, l’assistant politique du chef du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah. Bassil a également communiqué avec Nasrallah lors d’un appel téléphonique effectué lors de sa rencontre avec le responsable de liaison du Hezbollah Wafiq Safa”, ont ajouté les sources.

« Aoun et Bassil ont dit à Nasrallah la même chose qu’ils avaient dit aux membres de la cellule de crise française, exprimant leur volonté de faciliter la formation du gouvernement à condition que Hariri accepte de leur donner les portefeuilles de l’intérieur et de la justice », ont poursuivi les sources.

Le Courant du Futur et le Courant Patriotique Libre se sont ainsi accusés mutuellement d’entraver la formation d’un nouveau cabinet nécessaire d’urgence pour promulguer des réformes afin de sauver l’économie en difficulté du pays et de reconstruire Beyrouth à la suite de l’explosion massive du 4 août qui a pulvérisé le port de Beyrouth.

Le CPL accuse Saad Hariri d’outrepasser le pouvoir constitutionnel du président dans le processus de formation du Cabinet, en souhaitant former seul le gouvernement et de violer le Pacte national sur le partage égal du pouvoir entre musulmans et chrétiens, des accusations répondant au communiqué du CDF qui accusait pour sa part la présidence de bloquer la formation du gouvernement par ses demandes.

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