« Une société conviviale est une société qui donne à l’homme la possibilité d’exercer l’action la plus autonome et la plus créative, à l’aide d’outils moins contrôlables par autrui. La productivité se conjugue en termes d’avoir, la convivialité en termes d’être. Tandis que la croissance de l’outillage au-delà des seuils critiques produit toujours plus d’uniformisation réglementée, de dépendance, d’exploitation, le respect des limites garantirait un libre épanouissement de l’autonomie et de la créativité humaines. » 
Extrait d’un entretien avec Ivan Illich, 19 mars 1972. Réf, Réveil-Mutin. 

Une large part de la population se démène pour  joindre les deux bouts, parfois même sans plus savoir pourquoi. D’autre part, un nombre croissant de libanais se prépare à voyager pour d’autres cieux. Adib lui fait exception. Il s’adapte à des trajets qui aboutissent. Cependant, il garde ce rapport tranquille au choses de la vie . Il n’écoute plus des “nouvelles” bourrées de prédications car il préfère compter sur ses capacités et ses qualificatifs . Il éteint son portable en gardant la bonne ouïe pour le vent qui souffle, le tonnerre qui gronde, les voisins qui l’appellent du coin d’à côté ou du sommet de la montagne . Presque toujours   disponible aux visiteurs le soir, il habite à 2500 mètres d’altitudes. Bien loin des rapports toxiques basés sur des attentes stériles, il est désormais dégagé des tensions continues. D’ailleurs, il a vendu sa voiture, se déplace à pied  en raquettes durant les mois d’hiver ou en bicyclette. Cet assistant social de 45 ans s’occupe des personnes qui souffrent de problèmes psychomoteurs et de grandes solitudes dans le périmètre de son village. Il ne se soucie de posséder beaucoup d’argent car ses rapports se font à travers le troc. Il propose ses services qui seront payés en aliments du terroir  ou en facilités spécifiques selon les dispositions et les moyens du demandeur. Il ne soucie de l’électricité. L’eau de source du coin, le feu de bois en automne et en hiver ainsi que deux lanternes suffisent amplement. Ce monsieur vit sans devoir se soucier des échéances ou des promesses pré-electorales. Il va rencontrer les 4 saisons, explorer la marche en nature et exercer sa profession. S’il tombe malade il prendra conseil du médecin du coin. Si c’est plus grave il priera Dieu à genoux. 
A ceux qui ne veulent quitter le pays et cherchent un chemin différent, je vous propose d’entendre   la petite voix intérieure qui vous veut du bien, de rencontrer les valeurs naturelles et humaines. Allez découvrir, goûter librement les saveurs d’un présent véritablement vécu, cohabiter avec une paix intime afin de saisir ce qu’est un choix délibéré. 

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