Un groupe de détenteurs d’Eurobond basé à Londres et principalement composés de fonds d’investissement a appelé le nouveau gouvernement à débuter les négociations en vue de restructurer l’importante dette publique le plus rapidement possible

Ces derniers estiment que ce processus doit se faire de manière transparente, équitable et rapide avec le soutien à la fois du Fonds Monétaire International et des créanciers.

Pour rappel, dès mars 2020, les principaux créanciers étrangers détenant des volumes importants de dette libanaise ont constitué un groupe en vue de négocier la restructuration de la dette publique. Les autorités libanaises avaient alors mandaté la banque d’affaire Lazard et le cabinet Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP comme conseillers pour mener les négociations avec ces derniers, négociations restées au point mort depuis.

Depuis, le Liban avait déjà contacté Ashmore Group Plc, Fidelity Investments et Goldman Sachs afin d’éviter, à l’époque, des poursuites légales avec la saisie y compris de biens libanais à l’étranger.

Ces négociations pourraient cependant se heurter à Ashmore Group qui réclame le paiement de la totalité des Eurobonds même après échéance. Pour rappel, les banques libanaises avaient vendu d’importantes tranches d’obligations arrivant à échéance le 9 mars 2020 à ce groupe dont la part dépasserait ainsi 29%, alors que 75% des volumes de chaque tranche est nécessaire pour obtenir un accord.

La restructuration de l’importante dette publique pourrait se faire au détriment des déposants locaux, notent les observateurs qui soulignent l’importante participation au sein du cabinet Mikati III d’actionnaires d’établissements bancaires, allant même à le libeller comme “le gouvernement du parti des banques”. Ainsi, le premier ministre lui-même détiendrait jusqu’à 27% de certains établissements Alpha. Un projet de liratification des dépôts dollars est ainsi envisagé au taux de 10 000 LL/USD, indiquent certaines sources.

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