Une retrospective 2020 où le Liban figure malheureusement par ses malheurs

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Fin d’année presque et déjà le moment de faire la rétrospective de l’année 2020, une année marquée par de nombreux malheurs, comme l’épidémie du coronavirus, les incendies en Australie ou en Amazonie, mais également plus spécifiquement le Liban avec l’explosion du Port de Beyrouth, un drame qui a mis le Liban au premier rang de l’actualité.

 L’artiste suisse Cee-Roo, alias Cyril Käppeli a ainsi dévoilé sa retrospective de l’année, une rétrospective qui s’ouvre malheureusement sur les malheurs du Pays des Cèdres.

Si l’année 2020 a cependant été dure pour le Liban, elle n’en était pas moins une non-surprise. Les Libanais vivaient longtemps dans des crises multiples sans même les ressentir, avec celles liées à la présence de nombreux réfugiés présents sur son sol et le débordement de conflits régionaux, mais également une crise économique qui touche aujourd’hui le Liban au coeur de son système financier mais qui était latente depuis longtemps et à laquelle on ne pouvait que s’attendre.

À ces crises, s’ajoute aussi et en effet une crise beaucoup plus ancienne, liée à un problème de gouvernance et à la paralysie d’un système politique incapable d’avancer vers l’avant en raison de négociations sans fin sur la part du gâteau accordée à chaque parti, à chaque communauté religieuse et au final, d’importants détournements de fonds et même des drames humains, comme le démontre l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth, une institution gangrénée par la corruption et qui a fini par détruire une vaste partie de la capitale libanaise mais aussi gangrener l’économie elle-même d’un pays qui ne manque pourtant pas d’opportunités.

Si 2020 a été celle du malheur, nous ne pouvons que souhaiter que 2021 soit l’année du réveil, l’année du phénix après de nombreuses années d’un état quasi-comateux, pour que ce pays puisse aller de l’avant.

Un voeu bien pieux pour le moment.

Pourtant le Liban n’a jamais été plus vivant qu’aujourd’hui, avec la mobilisation de sa jeunesse après l’explosion du port de Beyrouth, avec la mobilisation de la communauté internationale au chevet d’un pays malade, agonisant mais pas encore mort.

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir comme le dit si bien Jean Prieur, mais pour autant il faudra savoir en saisir les opportunités. Cela sera le principal défi de 2021, une année où on ne peut que promettre “des larmes et du sang” comme dirait Winston Churchill mais il demeure qu’il est plus beau de construire que de détruire. Et nous avons tout un pays et même un état à reconstruire…

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