Une semaine après l’explosion qui a secoué Beyrouth et sa banlieue, les Libanais continuent à penser des plaies de leur ville, une capitale meurtrie. Après avoir soigné les blessés, avoir enterré les morts, la population fait désormais face aux dégâts infligés à une ville qui a déjà tant souffert par le passé et qui a été toujours reconstruite, le temps de l’éveil, où on prend conscience à quoi certains ont échappé.

Ces images de solidarité transcendent les frontières politiques ou sectaires que certains souhaitaient maintenir sur place alors que les secouristes oeuvrent toujours sur le site du port, maintenant sans espoir de retrouver des personnes vivantes, mais juste de permettre aux familles de pouvoir faire leurs deuils.

Le port de Beyrouth, une semaine après l’explosion

L’assistance aux victimes du drame

Face au port de Beyrouth, des jeunes s’activent dans les quartiers de Gemmayzeh et de Mar Mikhael, avec de nombreuses structures provisoires, des tentes, mises en place dans la rue même pour porter assistance à la population. Les rues ont été certes nettoyées, mais les maisons, elles, sont toujours en souffrance avec les ruines qui menacent de s’effondrer.

Gemmayzeh ou Mar Mikhael, 60 édifices menacent désormais de s’effondrer, indiquent les autorités qui ont pris de mesures afin d’éloigner les passants face à une possible chute.

Ce patrimoine reflète désormais l’image d’une ville où s’imaginent des générations entières qui ont parcouru ces appartements, ces rues.

Ce patrimoine est peut-être aujourd’hui blessé, voir agonisant, mais il est là, il reste debout, il se bat aussi comme les vivants pour subsister et il s’agit aussi de lui en donner la chance.

Se multiplient aussi les échafaudages, un moyen dérisoire en fin de compte, pour tenter de consolider en attendant de pouvoir les réparer.

Mais l’élan du coeur est là, aussi présent avec les volontaires qui s’activent

On donne ainsi de l’eau, des gants, des masques même en raison des risques liés au coronavirus dont le nombre de cas explosent au Liban.

Certains distribuent même des vêtements mêmes au victimes, portent conseil, une simple assistance, s’exprimer, écouter et entendre.

D’autres volontaires déblayent ce qui reste parfois des vies pour reconstruire de nouveaux chapitres balayés par le souffre.