Plusieurs personnalités politiques ont déclaré leur soutien aux manifestants. Certains ont même essayé de participer aux manifestations. 

Or, la récupération politique semble impossible. En effet, même ceux qui ont déclaré leur soutien aux manifestants sont conspués par ces derniers. Et quand ils essayent de participer aux manifestations, ils en sont chassés. 

Ainsi, les députés kataëb et ceux du parti des Forces libanaises (ainsi que les ministres démissionnaires de celui-ci) n’ont pas osé venir au contact de la population. L’un de leurs députés a fait une apparition dans un village considéré comme l’un de leurs fiefs et où se trouvaient des manifestants, mais a rapidement dû quitter la manifestation. Les députés des blocs parlementaires dirigés par le mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berri et par le parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt ainsi que les ministres membres de leurs partis n’osent pas non plus aller au contact des manifestants sauf pour les menacer ou leur tirer dessus… 

Toutes les personnalités politiques craignent donc de mettre leur nez dehors de peur de se faire conspuer et chasser par la foule. Ceux qui s’y sont laissés tenter ont été hués et expulsés. 

La seule personnalité qui arrive à échapper du lot est Dr. Fouad Abou Nader, l’ancien chef des Forces libanaises. Il est présent parmi les manifestants depuis le début des manifestations le vendredi 18 octobre 2019. Il a été intégré dans les rangs des manifestants. Partout où il se rend, les manifestants l’accueillent les bras ouverts et le saluent.  Depuis une dizaine d’années, avec son ONG Nawraj, il tente de développer des projets socio-économiques pour aider les populations défavorisées.

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