Former deputy Walid Joumblatt
Former deputy Walid Joumblatt

S’exprimant sur les ondes de la télévision libanaise Al Jadeed, l’ancien député Walid Joumblatt s’est déclaré contre la candidature de l’ancien premier ministre Saad Hariri comme prochain locataire du Grand Sérail.

Il a ainsi indiqué que ce dernier aurait abandonné l’état libanais au mouvement Amal, au Hezbollah et au Courant Patriotique Libre. La norme constitutionnelle aurait ainsi changé, estime le dirigeant du Parti Socialiste Progressiste, estimant que Saad Hariri, qui avait déclaré être un candidat actuel, avait ainsi décidé de manière unilatérale de partager “les parts avec Gébran Bassil et le duo chiite”.

Il a ainsi souligné qu’il avait même refusé de rencontrer l’ancien premier ministre dont il indique ne pas souhaiter le retour au pouvoir avant de s’interroger sur la formation du prochain gouvernement.

Hariri dit qu’il souhaite un gouvernement de spécialistes sans politiciens, mais n’est-il pas lui-même un homme politique?

Walid Joumblatt a poursuivi s’interrogeant également sur les candidats qui seront présentés par le mouvement Amal et le Hezbollah.

Toujours sur le Hezbollah, il estime que l’effondrement du Liban n’est pas dans l’intérêt du mouvement chiite, l’appelant à donner de l’espoir à la population avant de faire un mea culpa. Walid Joumblatt note qu’il était ainsi impliqué dans les décisions prises par le gouvernement Fouad Saniora, le 5 mai 2008, décisions qui auraient été encouragées par un parti non nommé et qui ont amené aux incidents du 7 mai 2008.

Il faisait allusion à la décision du gouvernement Fouad Saniora prise alors qu’un de ses proches, Marwan Hamadé, était ministre des télécommunication, de démanteler le réseau de télécommunication fixe du mouvement chiite alors que le Liban était sans président de la république. Joumblatt lui même avait alors accusé le Hezbollah d’avoir installé des réseaux de communication en fibre optique de Beirut Sud jusqu’au Sud Liban.

Des incidents avaient ainsi eu lieu entre partisans du courant du futur dans la capitale, des hommes du PSP dans la montagne, et des partisans du Hezbollah.

Le gouvernement est forcé de reculer en autorisant le Hezbollah à préserver son réseau de télécommunications et à reprendre le contrôle de la sécurité de l’aéroport de Beyrouth dont le responsable de la sécurité, le général Wafic Shkeir, précédemment révoqué par le gouvernement Fouad Saniora, est réinstallé à ses fonctions.

 Cet épisode s’était achevée le 21 Mai 2008 avec les accords de Doha qui mettent fin à 18 mois de conflit politique. Ces accords permettront l’accession à la présidence de la république du Général Michel Sleiman.

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