Devenu valeur refuge, le secteur de l’immobilier connait un bilan mitigé pour les 4 premiers mois de l’année. Selon les statistiques publiées par le cadastre libanais, s’il y a eu diminution du nombre de transaction, leurs valeurs a augmenté.

Ainsi, le nombre total des transactions a baissé de 5.6% par rapport à la période correspondante de 2019, s’établissant à 14 841 opérations contre 15 726 l’année précédente. Parmi les segments les plus impactés, les ventes aux ressortissants étrangers qui se sont effondrés de 26.6% avec seulement 237 ventes conclues.

Cependant, la valeur de ces transactions atteindrait plus de 2 milliards 596 millions de dollars, soit en hausse de 25.9%. La valeur des opérations serait ainsi passé en moyenne de 131 094 dollars à 174 923 dollars depuis janvier.

Parmi les régions qui ont bénéficié de ces hausses, le Sud Liban avec une augmentation de 46.5%, le Kesrouan, avec une augmentation de 38.3% et Beyrouth avec une hausse de 36.6%

Ces hausses s’expliquent par la crainte des déposants – confrontés également à un contrôle des capitaux unilatéralement imposé par les établissements bancaires depuis novembre 2020 et les empêchant de transférer leurs fonds à l’étranger – de voir être mis en place des mesures de hair-cut ou décôte ou encore de bail-in en raison des difficultés financières auxquelles les banques font face.

Cependant, les experts estiment que les prix de l’immobilier pourraient prochainement s’effondrer en raison de la mise sur le marché d’importantes quantité de biens appartenant actuellement aux banques qui peinent à trouver les fonds nécessaires aux augmentations de leurs capitaux.

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